Cancer : faire une fleur à la recherche

Jonquille-Victoriaville lance sa campagne annuelle au profit de la Société canadienne du cancer (SCC). Les 2, 3 et 4 avril, les bénévoles s’activeront à la distribution de cette fleur printanière. Mais avant, ils passeront nombre d’appels téléphoniques afin de rallier les entreprises à leur cause.

Réunis lors du lancement de la campagne, bénévoles, élus et organisateurs ont formulé le souhait d’écouler les 22 000 jonquilles fraîches destinées aux Victoriavillois cette année, en plus des épinglettes.

Chantale Dusseault, présidente du comité Jonquille-Victoriaville, a indiqué que les gens d’affaires ont acquis 500 bouquets l’an dernier. Cette fois, on espère que ce chiffre grimpera à 550 et qu’en les répartissant dans leurs bureaux, les entrepreneurs sèment l’espoir. On leur proposera de leur livrer des assemblages de 20 jonquilles avec verdure pour 25 $.

Lors de la collecte de 2019, 30 000 $ ont été remis à la SCC grâce à la vente de jonquilles à Victoriaville. Cette année, on vise 32 000 $.

Martine Côté, avocate, et François Dusseault, architecte, se partagent à nouveau la présidence d’honneur, forts de leur première expérience. «On connait les visages, on s’apprécie et on est en mesure de voir le travail qui se fait», a témoigné M. Dusseault. Dans le cadre de son métier, il rencontre bien des gens et a affirmé traîner son cartable afin de leur offrir de participer en passant leurs commandes. «La deuxième fois, l’approche est plus facile. Ils nous disent : « Je vais t’en reprendre »», a-t-il signalé. Car le geste s’avère simple et il suffit de le poser.

Pourquoi?

Les gens demandent souvent à quoi servent les sommes amassées. Est-ce utile ici, dans notre communauté? Éric Julien, agent de développement de la SCC, Centre-du-Québec, a résumé les nombreuses missions de la Société. Ligne d’information sur le cancer, groupes de soutien disséminés partout sur le territoire, dont un à Victoriaville, 38 centres de services, dont un à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, programme de jumelage, maison d’hébergement Jacques-Cantin destinée à ceux qui doivent se soumettre à des traitements à Montréal, prêt de prothèses capillaires et aide financière pour le transport ne représentent que quelques-uns de ses services. La SCC mène aussi des campagnes de sensibilisation, comme «Détrônons le cancer du côlon». La défense des intérêts publics s’inscrit également dans ses tâches. Par exemple, on tente présentement de faire passer le congé de maladie offert aux personnes atteintes du cancer de 16 semaines à 26 semaines, a énuméré M. Julien.

Enfin, la recherche demeure le principal cheval de bataille de l’organisme. Non, elle n’est pas nécessairement réalisée dans la région. Or, toute la population en bénéficie. «Parfois, le docteur va proposer, en dernier recours, d’aller vers un protocole de recherche. Ça permet d’aller plus loin et d’espérer peut-être cinq ans de plus. Ça peut faire une différence. Il y a beaucoup de cancers qui, il y a 5, 10 ou 15 ans, étaient mortels. Aujourd’hui, tu passes à travers et tu es moins hypothéqué», a-t-il exposé.

Semer l’espoir

Plus d’une centaine de bénévoles, qu’Alexandre Mailhot, représentant du député Alain Rayes, a comparés à autant de «jonquilles qui ressortent» d’une année à l’autre, s’activeront à la préparation des fleurs comme dans les 14 points de vente prévus en ville. Bien entendu, les personnes intéressées à s’engager auprès de l’équipe demeurent bienvenues.

Ainsi, tous pourront participer en achetant des gerbes de jonquilles aux kiosques.

Jonquille-Victoriaville invite les entreprises à réserver leurs bouquets dès maintenant au 819 752-9057 ou, par courriel, à cdusseault2@videotron.ca.