Des leçons à retenir de l’Abitibi

Dans une Association de l’Ouest où le classement est si serré, chaque petit relâchement peut avoir d’importantes conséquences. De passage en Abitibi pour un séjour de deux matchs qu’ils avaient amorcé à la 4e place de l’Ouest, les Tigres de Victoriaville ont subi deux défaites, ce qui les a relégués à la 7e place.

Partis en début de soirée mercredi pour éviter le gros de la tempête hivernale du lendemain, les Félins sont arrivés vers 2 h du matin jeudi. Profitant d’une journée de congé le lendemain, les Tigres ont repris l’action vendredi soir face aux Foreurs de Val-d’Or. Dans cette partie, un effondrement de dix minutes a permis aux Foreurs d’enfiler trois buts et d’ultimement se sauver avec un gain de 5 à 3. Le lendemain face aux Huskies de Rouyn-Noranda, les Félins ont joué une première période quasi parfaite. Ils sont cependant tombés dans une zone de confort lors des deux autres périodes, ce qui les a menés à une défaite de 3 à 1. Au-delà du fait que ces deux revers étaient face à deux rivaux directs pour le classement dans l’Ouest, ce qui était le plus difficile à avaler pour l’entraîneur-chef Louis Robitaille, c’était les deux relâchements de ses troupiers. «Parfois, tu espères qu’une petite tape sur les doigts va les réveiller. Là, ça fait deux fois de suite. Nous sommes en mode survie, en mode séries éliminatoires, et tu réalises que l’autre équipe l’est aussi. Il faut avoir un sentiment d’urgence. Les meneurs doivent prendre les choses en main. C’est une question de détails. Tu peux les avertir, mais ils doivent avoir le sentiment d’urgence. En mode survie, tu dois avoir le goût de gagner tellement plus puissant que l’autre équipe, que tu pèses sur le gaz, que chaque action ait un impact. Il faut réaliser l’importance du moment.»

Questionné afin de savoir si cette situation était généralisée dans le vestiaire ou si cela concernait seulement quelques individus, Robitaille a argué que ce sentiment affligeait l’ensemble de l’équipe. «C’est général. Je ne commencerai pas à pointer des joueurs du doigt. Dans ce genre de choses, je m’inclus là-dedans. Nous sommes une équipe. Ce n’est pas vrai que l’entraîneur va se placer à l’extérieur et dire que le capitaine n’est pas dans les joueurs visés puis que c’est un ou l’autre qui est fautif. Non, nous sommes une équipe, une famille. Il faut se dire les vraies choses et avancer. Ce n’est pas la fin du monde, mais il faut apprendre de cette fin de semaine.»

Hurtubise de retour au jeu

Plus d’un mois après avoir subi une blessure au bas du corps, le gardien de 17 ans Nikolas Hurtubise a effectué son retour au jeu vendredi soir face aux Foreurs où il a réalisé 18 arrêts sur 22 lancers. Dès le lendemain, il a été envoyé dans la mêlée puisque Fabio Iacobo a été retiré de la rencontre après avoir cédé trois fois sur 12 lancers. En sa relève, Hurtubise a repoussé les 14 tirs dirigés vers lui. «Nous le sentions excité (face aux Foreurs). Sur le trois contre un, il était anxieux. Il a sorti de gros arrêts de la mitaine. C’est un bon départ dans l’ensemble pour lui après une absence d’un mois et demi. Nous l’envoyons dans la fosse aux lions, soit dans un match de quatre points. C’était important pour nous qu’il retrouve son rythme», a fait valoir Robitaille.

Un calendrier plus que difficile physiquement

Comme si les voyages en sol abitibien n’étaient pas déjà assez éreintants, voilà que les Félins devront se payer une virée à Rimouski en plein milieu de semaine pour y affronter l’Océanic. L’équipe fera donc le trajet de huit heures (quatre heures pour aller et quatre heures pour revenir) en une journée, ce qui signifie une arrivée encore une fois au petit matin jeudi. Les Victoriavillois accueilleront ensuite les Huskies et les Foreurs vendredi et samedi respectivement. Le fait de penser que les joueurs de cette équipe seront frais comme des roses pour ces duels appartient à l’utopisme assurément. «Je n’utiliserai pas les termes de Patrick Roy par rapport au calendrier, mais ça va être très difficile. Il faudra bien gérer notre temps. Nous voulons pratiquer, montrer des séquences et donner du repos. C’est une semaine qui est éreintante. Il faudra être intelligent lors des entraînements et avec le repos que nous donnons. Mercredi, nous allons encore revenir au petit matin. Nous allons ensuite nous préparer du mieux que nous pouvons pour jouer contre les équipes de l’Abitibi.»

Notes en rafale

– La séquence offensive de Mikhail Abramov s’est terminée vendredi soir alors qu’il n’a pas obtenu de points. Il avait auparavant obtenu au moins un point à ses 14 derniers matchs, ce qui lui avait permis d’en engranger un total de 22.

– Face aux Foreurs de Val-d’Or, la recrue de 16 ans Maxime Pellerin a récolté deux passes lors de la troisième période, l’une de ses meilleures de la saison. C’était la première fois qu’il terminait une rencontre avec plus d’un point.

– Alex DeGagné et Egor Serdyuk (un but) sont revenus de l’Abitibi avec un différentiel de -4.