Un cabaret neige qui ne laisse pas de glace

Blanc, glace, neige, hiver, autant de thèmes à l’honneur lors du deuxième cabaret neige présenté, mardi soir, au Carré 150 de Victoriaville.

Le commissaire de cette soirée qui s’est déroulée tant à l’intérieur (au Studio Monique-Bourgeois) que sur la terrasse extérieure Daniel-Gaudreau, John Blouin, a expliqué qu’il était très heureux d’être de retour à Victoriaville. On l’avait vu au début du mois alors qu’il était venu, en compagnie du sculpteur Armand Vaillancourt, présenter son film «Vaillancourt : regarde si c’est beau». «J’aime ça ici. La moitié de ma famille vient de Victoriaville. C’est un territoire où j’ai aimé m’y perdre et m’y retrouver. Je m’y retrouve actuellement», a-t-il expliqué.

Son travail a été facile, comme il a indiqué, puisqu’il y a des artistes intéressants dans le coin. «Ils ont une voie qui leur est propre. Un cabaret, c’est l’endroit où on peut porter cette voie-là dans un carré de sable incroyable qui est le Carré 150 et le faire entre amis», ajoute-t-il.

Pour le commissaire, il s’agissait d’une première que d’organiser un cabaret, mais cela était semblable à ce qu’il a déjà fait pour un grand festival. «Il y a deux choses que j’adore faire dans la vie : créer des images et partager les œuvres des autres», apprécie-t-il.

Quant au thème de la soirée, «L’Intranquillité», il provient du titre d’un livre que le commissaire aime beaucoup. «Ce mot-là m’est resté. C’est à la fois la tranquillité et autre chose. Le mouvement paisible ou perdre pied en dansant. Être au seuil de quelque chose, à la fois l’un ou l’autre.

Quant au lien qui unissait tous les numéros présentés lors de cette soirée, ce sont les êtres derrière les prestations. «Des gens ouverts qui ont un amour inconditionnel des œuvres. Ils ont une ouverture à la fois sur leur art et vers les autres», a-t-il précisé.

De l’art aux multiples sens

La glace était à l’honneur notamment comme instrument de musique.

La trentaine de personnes présentes au cabaret ont pu apprécier des prestations qui faisaient appel à plusieurs sens. Ils avaient à leur disposition un amoncellement de neige (sur la terrasse) qu’ils ont pu sculpter à leur guise. Et ils ont pu découvrir que le mur extérieur de la terrasse était parfait pour y projeter des films, notamment celui de Nelly-Ève Rajotte.

Parmi les performances de la soirée, celle mettant en vedette Isabelle Clermont.

Des performances ludiques, variées et déjantées même étaient au programme. On a pu porter les œuvres de glace, signées Junior Martel, et les voir fondre pendant la soirée, regarder le film en 3D d’Annie St-Jean et sa performance avec François Landry, écouter le percussionniste Fred Lebrasseur à plusieurs reprises dans différents numéros (en trio avec François Landry et Danys Levasseur, avec Véronique Pepin qui a présenté un poème accompagné des images de John Blouin et avec Nady Larchet dans une performance inusitée alors qu’il frappait, avec différents objets, sur des blocs de glace de différentes tailles qui s’illuminaient).

Le commissaire du cabaret, John Blouin

Isabelle Clermont était également sur place avec une prestation vocale et musicale remplie d’émotions pendant laquelle Dominique Laquerre créait des œuvres éphémères sur un acétate projeté au mur.

Une soirée remplie de talent à laquelle plusieurs artistes du milieu ont assisté. Certains avaient pris la peine de revêtir des habits de neige datant d’une autre époque afin de s’intégrer à l’événement. Le temps était parfait pour organiser cette soirée qui a été ponctuée de beaux moments artistiques et même de petits remontants alcooliques.