Beaucoup de discussions, mais peu d’action pour l’instant

Est-ce que les gouverneurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) allaient faire en sorte que le circuit Courteau devienne la première ligue de hockey junior au Canada à abolir les bagarres? C’était le grand sujet de discussion des derniers jours dans le petit monde de la LHJMQ. Malgré une pression populaire accentuée dans les derniers jours, les gouverneurs ont opté pour le statu quo sur ce dossier, tout comme sur celui de la réduction du calendrier de la saison régulière.

Pour en arriver à un consensus, il devait y avoir au moins 12 des 18 gouverneurs favorables à une proposition, mais ils ont toutefois été incapables de voter. De ce fait, il a été convenu que la situation sera débattue à nouveau en juin en marge des assises du prochain repêchage de la LHJMQ. «C’était une bonne journée d’échanges. Il y avait 18 équipes qui émettaient leur opinion. Nous n’étions pas d’accord sur tous les points, mais ça fait réfléchir. La bonne chose, c’est qu’il n’y a pas de décisions hâtives qui ont été prises. Ça prouve qu’il y a une réelle réflexion et que ce n’est pas pris la légère. Il y a de bons débats avec des personnes influentes. Nous allons voir la suite des choses», a relaté le président des Tigres de Victoriaville, Charles Pellerin.

Questionné sur sa position, le président de l’équipe affichait un discours plutôt ambigu étant donné la pertinence des arguments des deux clans. «À mon arrivée là-bas, j’étais en faveur de l’abolition des bagarres. Après les arguments entendus, si on me demande mon opinion, je crois qu’il y a une réflexion à faire avec nos hommes de hockey. Il y a des arguments des deux côtés et plusieurs personnes impliquées. Il y a aussi des cultures différentes, comme celle des Maritimes. C’est la même chose à travers le Québec. Il faut respecter ça. Les échanges sont bénéfiques assurément.»

Pas de changement pour le nombre de parties

L’autre grand dossier qui devait être abordé par les gouverneurs était la réduction du calendrier de la saison régulière. Encore une fois, la dissension entre les gouverneurs a fait en sorte qu’il n’a pas été possible de tenir un vote. Les décideurs étaient divisés entre la perte de revenus supplémentaires et le fait d’offrir un environnement plus sain aux joueurs. «Il y a le fait que certains voient ça comme une façon de les préparer pour les rangs professionnels. Il y a aussi la réalité des petits et des gros marchés. À travers ça, il y a l’école ainsi que les déplacements. Le débat sur le calendrier va revenir. Il y a des options qui ont été amenées. Elles pourraient entraîner des coupes moins franches, mais qui seraient tout aussi positives, qui auraient du sens. Nous allons y aller par étape.»

Si le nombre de parties ne change pas en tant que tel, la saison commencera deux semaines plus tôt. En effet, le calendrier régulier s’amorcera dès le 9 septembre la saison prochaine. «Ça va rallonger la saison. L’objectif derrière ça est d’éviter des parties en semaine. Si nous commençons plus tôt, ce n’est pas pour mettre des matchs en milieu de semaine. Il y a aussi le fait que les joueurs sont déjà en ville étant donné que les camps s’amorcent tôt et que l’école commence aussi au même moment. Les jeunes pratiquaient pendant trois semaines avant de commencer à jouer pour vrai, donc je trouve que c’est une bonne idée de commencer plus tôt. Cela dit, ce ne sera pas les meilleures assistances pour ces matchs. Il y aura aussi les joueurs qui sont dans leur camp professionnel. On ne peut pas avoir tous les meilleurs côtés. C’est un début. Il faut prendre les bonnes décisions.»

En ce qui concerne les joueurs récalcitrants, soit ceux qui utilisent la NCAA pour décider de l’endroit où ils évolueront dans le circuit Courteau, la LHJMQ a annoncé la mise sur pied d’un comité pour étudier quelques possibles solutions pour enrayer le tout.