Frais de déplacement : personne ne devrait avoir à payer pour recevoir des soins

Plusieurs députés du Parti québécois, dont le porte-parole en matière de santé, Joël Arseneau (Îles-de-la-Madeleine), ainsi que Sylvain Roy (Bonaventure), Méganne Perry Mélançon (Gaspé), Lorraine Richard (Duplessis) et Martin Ouellet (René-Lévesque), tous issus des régions, ont réclamé que soient bonifiées les indemnités que reçoivent les patients – et leurs accompagnateurs – devant se déplacer hors de leur région d’origine pour recevoir des soins spécialisés. 

  En bref

Trouvez l’erreur : à l’heure actuelle, un patient devant se déplacer pour recevoir des soins reçoit 0,13 $ du kilomètre, alors qu’un fonctionnaire a droit à 0,47 $ et un médecin, à 0,86 $.

Pour les patients du Québec et leurs proches, ce que demande le Parti québécois est simple :

Une bonification des indemnités pour les frais de déplacement, d’hébergement et de repas;

La création d’un programme d’indemnisation doté d’un budget lui étant propre.

C’est une question d’équité.

«Actuellement, les indemnités offertes aux personnes devant se déplacer pour recevoir des soins spécialisés sont dérisoires, a indiqué Lorraine Richard. Par exemple, elles ne sont que de 0,13 $ du km, de 12,75 $ par jour pour les repas, et de 75 $ par nuit. De toute évidence, ces montants ne couvrent pas la totalité des dépenses engagées, loin de là.»

«En comparaison, les fonctionnaires devant se déplacer pour leur travail reçoivent 0,47 $ du km et les médecins, 0,86 $. Pour les repas, on parle de 46,25 $ par jour pour les fonctionnaires. C’est trois fois plus! Pourquoi ce double standard?», a demandé Méganne Perry Mélançon.

Sylvain Roy a de son côté fait valoir que la situation actuelle créait, en plus d’une iniquité manifeste entre les régions et les grands centres, de fâcheuses situations. «Pour recevoir des soins, des gens doivent faire des choix déchirants. Renoncer à prendre des vacances. Gruger leur fonds de pension. Pourtant, ils paient leurs impôts, comme tout le monde.»

Par ailleurs, dans sa forme actuelle, le programme qui gère ces indemnités tire ses budgets à même ceux des centres régionaux (CISSS et CIUSSS). «Cette façon de procéder est contreproductive. Les indemnisations devraient avoir leur propre enveloppe. Par conséquent, en plus de la bonification des indemnités, nous demandons au gouvernement de créer un programme entièrement consacré à ces compensations, disposant de son propre budget», a pour sa part insisté Joël Arseneau.

«Soit on rend disponibles les soins spécialisés dans toutes les régions, soit on indemnise adéquatement les gens qui doivent se déplacer pour en recevoir. Personne ne devrait avoir à payer pour se faire soigner. Au Québec, il ne saurait en être autrement», a conclu Martin Ouellet.