«Je suis persuadé que nous avons ici avec nous le futur premier ministre du Canada»

L’un des candidats à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC), Peter MacKay, était à Thetford Mines, lundi soir, pour un rassemblement partisan qui avait lieu au restaurant La Face de Bœuf.

L’ancien ministre sous le gouvernement Harper était accompagné du député de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold, qui lui a publiquement offert son soutien il y a quelques semaines. Le candidat a profité de l’occasion afin d’échanger avec les gens présents et a prononcé une allocution d’environ cinq minutes. Le Courrier Frontenac a également pu s’entretenir avec celui qui vise à succéder à Andrew Scheer à la tête du PCC.

M. MacKay était, plus tôt le matin, dans la région de Lévis alors que le député de l’endroit, Jacques Gourde, a annoncé son appui au Néo-Écossais. Il s’agit du quatrième élu conservateur du Québec à se ranger derrière lui après Luc Berthold, Bernard Généreux et Pierre Paul-Hus.

Le candidat s’est dit heureux d’être dans la région et qu’il espérait en voir plus dans le futur. «À l’avenir, j’espère qu’on aura l’occasion de visiter toute la région. C’est évident que cinq mois de campagne c’est une courte période pour visiter tout le pays, mais je suis très content d’être ici avec Luc.»

M. Berthold et lui ont pu s’entretenir au sujet de la gestion de l’offre, mais cette visite servait avant tout à prendre le pouls de la population locale. «On n’a pas encore eu l’occasion de parler d’amiante et de développement économique, mais ça se fera au cours des prochains jours. Là, ce qu’on voulait et ce que Peter voulait, c’était de rencontrer les gens et échanger avec eux pour qu’il puisse avoir leur avis sur le terrain. C’est très important comme il l’a dit, il veut savoir ce que les Canadiens pensent et ce qu’ils veulent», a indiqué le député de Mégantic-L’Érable.

Selon Peter MacKay, il existe plusieurs similarités entre la région de M. Berthold et celle dont il est issu en Nouvelle-Écosse, toutes deux des communautés rurales, notamment concernant l’accès à Internet et le développement agricole. Il a également signifié qu’il soutenait la gestion de l’offre et qu’il n’y aurait pas de concessions futures sous son gouvernement.

Un retour en politique

L’avocat de formation a été l’un des fondateurs du PCC en 2003 et a occupé plusieurs fonctions de ministre. S’il est élu chef du PCC, il s’agira d’un retour pour celui qui était absent de la scène politique canadienne depuis 2015. M. MacKay se sentait interpellé par les enjeux de cette campagne et c’est pourquoi il a décidé de proposer sa candidature.

«Je crois qu’il y a beaucoup de grands défis pour notre pays. Je suis un patriote et j’offre mon expérience. La vie politique c’est dur, mais pour moi c’est une vocation, une occupation noble et tellement importante. J’ai une bonne équipe et j’ai l’honneur d’avoir l’appui de bons députés comme Luc.»

La question du français

Son niveau de français est souvent revenu dans l’actualité depuis l’annonce de sa candidature. La question lui est d’ailleurs posée lors de chacune de ses entrevues dans la province. M. MacKay a souligné comprendre la nécessité d’améliorer cette facette… même s’il ne pourra jamais avoir le même accent que le président de la France Emmanuel Macron!

«C’est clair que le chef du parti national doit bien parler le français. On a deux langues officielles dans notre pays et je comprends bien que c’est important de continuer à améliorer mon niveau. En même temps, en politique c’est aussi primordial de comprendre les enjeux et de trouver des solutions», a soutenu le candidat.

Luc Berthold a de son côté affirmé que le niveau de français de M. MacKay est excellent. «Il a fait un discours ce soir, libre et sans feuille. Il a rencontré les gens, parlé avec tout le monde et accordé des entrevues. Il peut passer ses messages. Ce que j’aime, c’est sa grande écoute. On l’a vu, à toutes les tables les gens lui donnent des suggestions et des idées, il les écoute. Je suis persuadé que nous avons ici avec nous le futur premier ministre du Canada», a conclu le député de Mégantic-L’Érable.