Une année relevée et chargée pour Marc-André Fortier

En pleine année olympique, le niveau mondial en vélo de montagne s’annonce des plus relevés. Le Victoriavillois Marc-André Fortier, membre de l’équipe Pivot Cycles, sera au cœur de l’aventure et il s’attend à une année des plus chargées.

«C’est une année olympique, donc le calibre est extrêmement élevé. Tout le monde s’entraîne fort pour les Jeux olympiques, donc ça se reflète partout dans le peloton. Tout le monde est plus fort et plus rapide», a relaté Fortier.

Parmi ses principaux objectifs, la Coupe du Monde sera la priorité aux yeux du cycliste des Bois-Francs. «Avec mon équipe, nous faisons beaucoup de courses, donc c’est une année assez chargée. Dans mon cas, les épreuves de la Coupe du Monde sont la priorité. Grosso modo, la plus importante est en mai. Il y en a une autre importante en juin et deux en août et deux autres en septembre. Nous allons en République tchèque, en Andorre, en Allemagne, en Suisse, au Mont-Sainte-Anne au Québec, en France et en Italie.»

Toujours outsider pour les Jeux olympiques

Membre du top 4 canadien des meilleurs cyclistes de montagne, Fortier n’est pas très loin de toucher au rêve olympique. Il faudrait cependant des circonstances exceptionnelles pour qu’il se faufile à Tokyo durant l’été. En effet, Cyclisme Canada prévoit envoyer un ou deux athlètes en vélo et les favoris sont l’Ontarien Peter Disera et le Québécois Léandre Bouchard. «Peter et Léandre ont fait d’assez bons résultats pour se qualifier. Il reste donc à savoir si le Canada a une ou deux places pour les Jeux olympiques. Ça va se décider entre ces deux coureurs.»

Il faudrait donc un scénario plutôt improbable, que ce soit une blessure, une suspension ou autre, pour le voir se donner en spectacle sur la plus grande scène sportive du monde. «La bataille pour la troisième place ne sert pas à grand-chose, mais nous sommes trois gars assez égaux pour cette position. Pour l’instant, nous pensons que Cyclisme Canada va envoyer un seul gars, donc le deuxième serait le remplaçant. Le troisième candidat est donc plus loin sur la liste, mais je suis quand même dans le top 3 ou 4», a-t-il fait valoir.

Pas l’intention d’arrêter de sitôt

Âgé d’à peine 23 ans et si près du sommet de sa discipline au Canada, le Victoriavillois laisse entendre qu’il n’arrêtera pas de sitôt son aventure dans le monde du cyclisme. «Le voyagement et ce rythme de vie sont une partie plaisante de ma vie et j’en profite. Il y a un côté plaisant, mais c’est comme mon métier. Je prends ça au sérieux. Par exemple, même si je suis en Europe, je ne visite pas tant parce que je m’entraîne fort tous les jours. […] Pour l’instant, j’ai l’intention de continuer pour voir jusqu’où je peux me rendre. Je veux voir si je peux encore grimper dans le classement international. Je n’ai pas l’intention d’arrêté dans un futur rapproché. Les perspectives d’avenir sont intéressantes.»

Étudiant à temps partiel en administration, Fortier obtient le financement dont il a besoin via les commanditaires qui l’appuient pour continuer à se donner corps et âme dans son sport. Il passe environ 40 heures par semaine sur son vélo. «Je ne peux pas vraiment avoir de travail. Le vélo prend environ 40 heures par semaine. C’est comme mon travail. Je suis présentement en Espagne et nous faisons ça de nos journées. C’est vraiment un travail. On roule cinq heures par jour et le reste de la journée est axé sur l’entraînement. Nous nous assurons d’avoir les bons repas, la bonne récupération et l’entretien des vélos. Le reste de mon temps libre, je le mets sur les deux cours que je prends à l’école. Le support financier vient des commanditaires.»