Plus de mordant au règlement sur la protection et la prévention des incendies

La Ville de Princeville prévoit apporter un peu plus de mordant à son règlement sur la protection et la prévention des incendies en permettant à son équipe du service incendie d’exiger des occupants la réalisation de travaux ou correctifs jugés nécessaires pour se conformer aux normes de sécurité.

La Ville a d’ailleurs procédé au dépôt du projet de règlement modifiant le règlement 2016-300 relatif à la protection et la prévention des incendies et a donné un avis de motion à cet effet lors de la dernière séance publique du conseil.

«Cette mise à jour viendra corriger un flou dans notre réglementation qui n’était pas assez claire», a résumé le greffier à la Ville de Princeville, Me Olivier Milot. «Précédemment, notre service incendie ne pouvait exiger des occupants qu’ils apportent les correctifs demandés, du moins ce n’était pas clairement défini», a-t-il expliqué.

«Notre règlement est conçu de façon à protéger le tissu socio-économique de notre ville, garder nos jobs et sauver des vies. On ne veut pas d’une autre tragédie comme celle d’Olymel où nous avons perdu des emplois et une usine qui n’a pas été reconstruite», d’ajouter Me Milot.

Sévérité dénoncée

L’annonce de cette modification à la réglementation a notamment fait réagir le propriétaire d’une ferme agricole lors de la période de questions, celui-ci dénonçant la sévérité du préventionniste du service incendie. «On me demande de faire des travaux qui sont trop sévères à mes yeux, des travaux que ne m’exige même pas ma compagnie d’assurance. Ça va me coûter quelques milliers de dollars pour des niaiseries», a-t-il décrié.

Le maire Gilles Fortier a laissé savoir qu’il n’y avait aucune chance à prendre en matière incendie et que la Ville doit répondre elle aussi aux normes gouvernementales et offrir à la population une couverture de protection optimale. Il a indiqué n’avoir reçu aucune plainte en lien avec le travail du préventionniste et a plutôt suggéré au citoyen de respecter ce qu’on lui demande pour la sécurité de ses installations et sa propre sécurité.