Plus d’argent pour la culture au Centre-du-Québec

Lundi matin, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et responsable du Centre-du-Québec, André Lamontagne, était à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de Victoriaville afin d’annoncer une bonification de 111 075 $ des ententes de développement culturel (EDC).

Il était accompagné du député d’Arthabaska Eric Lefebvre et du maire de Victoriaville, André Bellavance. De ce fait, pour la Ville de Victoriaville, la bonification s’élève à 63 000 $ et une partie de ce montant sera utilisée pour la réalisation d’une fresque monumentale qui s’installera sur le mur de l’École nationale du meuble et réalisée dans le cadre du 50e anniversaire du Cégep de Victoriaville (dont il fait partie). Le coût du projet est estimé à environ 90 000 $ et il devrait commencer à prendre forme en avril pour une inauguration officielle prévue en juin.

La MRC d’Arthabaska, elle, profitera d’une somme supplémentaire de 2000 $, la MRC de L’Érable de 43 700 $ et la Ville de Nicolet de 2375 $. Ces sommes ont été octroyées à la suite d’un appel de projets, réalisé par le ministère de la Culture. La bonification fait en sorte que pour le Centre-du-Québec, l’argent consacré aux EDC (pour l’année 2019-202) s’élève maintenant à environ 368 000 $, soit une augmentation de plus de 43% de la somme versée dans la région.

Le député Lefebvre était bien heureux de l’annonce faite dans son comté. «On parle souvent d’économie, de développement, d’éducation, mais ce matin on parle de culture.»  Quant au ministre, il a expliqué que la bonification apportée à l’entente est au bénéfice des villes et MRC qui ont signé un accord de partenariat avec le gouvernement. Ici, quatre territoires qui ont fait des demandes de projets sont concernés. «Cela va permettre, dans certaines régions, la réalisation de plusieurs projets.»

Il a également tenu à souligner l’engagement exemplaire de toutes les forces de la région. «On reconnaît chez vous la valeur de la culture dans le développement de la collectivité… Les municipalités ont pris la balle au bond sachant que les projets, les activités, les initiatives culturelles sont un peu les étincelles qui ultimement mettent en mouvement différents projets dans des municipalités. Au-delà de la culture, il y a tout un impact social et au niveau de la mobilisation des citoyens», a insisté le ministre.

Le maire André Bellavance a, de son côté, indiqué qu’il était très heureux de l’annonce. «Le milieu culturel est très dynamique ici à Victoriaville et dans notre région. On a même déterminé, dans un magazine, qu’on était une des cinq destinations culturelles au Québec. On continue à faire preuve d’initiative dans ce domaine.»

Outre la fresque de l’École nationale du meuble, le maire a parlé d’autres projets qui seront financés grâce à la bonification, notamment une activité d’art public et de médiation culturelle avec le sculpteur de bronze André Fournel, une murale au centre-ville réalisée par les élèves en arts de l’école Le tandem de même qu’un jumelage entre artiste et aînés en CHSLD pour la réalisation d’œuvres sur leur porte de chambre. «C’est diversifié et la population y participe aussi. C’est important pour nous que les gens s’approprient le milieu culturel et les initiatives qui s’y rapportent», a-t-il précisé.

La fresque

L’artiste Marie-Chantale Lachance a donné des détails sur cette fresque qui s’installera sur le mur nord-ouest de l’École nationale du meuble. Elle a indiqué que l’œuvre extérieure sera monumentale, s’étendant sur 325 mètres carrés. «Ce sera un legs à la communauté collégiale et à la population», a-t-elle commencé. Elle sera créée par l’entreprise Sautoyeux de l’Ange-Gardien et en collaboration avec une dizaine d’acteurs de l’école (directeur, enseignants et élèves). «Le concept représentera une vue en coupe d’une planche de bois, matière première du cursus de l’école. Et c’est à travers les cernes annuels, qui marquent l’âge de l’arbre débité, que se dévoileront les thèmes identitaires et historiques commémorant les 50 ans de l’institution», a-t-elle mentionné.

On pourra y découvrir des feuilles d’essences d’arbres du Québec utilisées dans la fabrication de meubles, des plans de coupe de bois, de l’outillage de diverses époques, des dessins techniques faits à la main ou à l’ordinateur. Un meuble, représenté sous forme d’hologramme et superposé à une vue microscopique d’écorce d’un arbre, fera référence à la recherche, au développement des technologies de pointe et au métier d’ébéniste en constante évolution. Le tout sera complété par 10 pieds de tables, surdimensionnées et en 3D, fabriqués dans les ateliers de l’école par des tandems enseignant-étudiant et intégrés à la peinture murale.

Le mur qui accueillera la fresque.