La Croix-Rouge tatouée sur le cœur

Femme de cœur, il est tout à fait naturel pour Lise Bissonnette de s’impliquer pour aider ses semblables quand le besoin est le plus nécessaire : les situations d’urgence. Généreuse de temps de jour comme de nuit pour les sinistrés de la région depuis 15 ans, Lise Bissonnette de Sainte-Eulalie a vu son implication bénévole reconnue par la Croix-Rouge dernièrement. Son désir d’aider son prochain remonte à son enfance en banlieue de Montréal.

«Je viens d’une famille où les gens sont de service. Mes parents, Rémi et Berthe, étaient toujours prêts à aider leurs voisins. Jeune, j’étais impliquée dans le scoutisme. J’ai adoré. C’était dans moi de donner de mon temps, de porter secours», se rappelle Lise Bissonnette qui va commencer à s’impliquer bénévolement à la Croix-Rouge à la suite d’un événement qui a profondément marqué le Québec : la crise du verglas de 1998.

«Quand c’est arrivé, j’étais bien au chaud chez moi à Boisbriand. Je me suis dirigée vers la Rive-Sud pour offrir mon aide dans un centre d’hébergement pour les sinistrés. C’était impressionnant de voir tout ce qui était déployé comme secours», rapporte la femme. La lecture d’un article de journal paru un peu plus tard traitant du rôle de la Croix-Rouge lors des sinistres va finaliser sa «conversion» en lui faisant dire : «Ça, c’est pour moi!».

Amorcée sur la Rive-Nord de Montréal, son implication continuera lors de son arrivée au Centre-du-Québec il y a 15 ans. «Bien que je vienne en renfort parfois pour la MRC de Bécancour, mon territoire c’est celui de Nicolet-Yamaska. Mon rôle est d’intervenir pour porter secours quand les gens sont obligés de quitter leur domicile à cause d’un incendie ou d’une inondation par exemple. Ce sont les municipalités ou les services d’urgence qui me contactent. Je m’assure de combler les trois besoins essentiels de chaque être humain : avoir un toit, se nourrir et se vêtir», explique Lise Bissonnette qui a toujours à portée de main une immense valise qui contient des couvertes, des vêtements, des souliers et des trousses d’hygiène. Elle remet également des bons aux personnes sinistrées qui leur permettent de se nourrir et de se loger dans un hôtel de la région pour une période allant jusqu’à 72 h.

«On a également des toutous que l’on remet aux enfants et parfois aux aînés qui sont secoués de tout perdre lors d’un incendie. Ça apporte une certaine forme de réconfort», indique-t-elle. De plus, afin d’être bien outillée dans l’accueil de la détresse psychologique qui accompagne souvent le fait de vivre une situation catastrophique comme la perte d’une maison et de tous ses biens, la Croix-Rouge offre de la formation à ses bénévoles. «Les gens sont souvent très ébranlés. On les accueille là-dedans», confie la femme dévouée qui ressent une fierté à faire une différence.

«Si la Croix-Rouge n’était pas là lors des sinistres, il y aurait beaucoup de gens mal pris. Notre aide apporte beaucoup», souligne une Lise Bissonnette qui va continuer de s’impliquer à la Croix-Rouge même quand le supposé âge de la retraite viendra. «J’adore ça», conclut-elle en rappelant que l’on peut toujours s’impliquer en contactant le 1 877 362-2433.