Ils ont Yum Yum tatoué sur le cœur

La marque Yum Yum fait des inconditionnels chez les consommateurs fidèles, mais aussi des employés de l’usine de Warwick qui sont toujours à l’emploi de l’entreprise, après des décennies de service.

L’usine Yum Yum de Warwick, fondée en 1956, a le vent dans les voiles et cette croissance se traduit par une équipe de travailleurs grandissante, qui compte actuellement 125 employés. Si plusieurs cumulent plus de 40 ans d’ancienneté, d’autres travailleurs plus jeunes joignent l’entreprise pour compenser les départs à la retraite.

«C’est l’fun de voir l’expérience et la jeunesse qui collaborent super bien ensemble (…) Les gens sont engagés et passionnés», commente la directrice du marketing, Renée-Maude Jalbert.

Son grand-père a acheté, en 1959, cette usine qu’avait démarrée une famille qui cultivait la pomme de terre, mais qui s’est aperçue que le processus de transformation de la patate était plus ardu que prévu.

Par chance, les Jalbert ont su développer les croustilles avec des recettes authentiques, qui font encore la réputation de la marque de nos jours.

Les chips de saveur nature, barbecue et ketchup ainsi que les fameuses «crottes au fromage» font partie des premiers produits à avoir fait leur apparition, au début des années 1960, et restent encore très populaires.

«Ceux qui ont grandi avec la marque Yum Yum ont vraiment un sentiment d’appartenance et d’engagement envers la marque. Ils mangent juste du Yum Yum. Ils ne veulent rien savoir des autres marques. On a une clientèle fidèle!», raconte Mme Jalbert, avec enthousiasme.

Les dirigeants démontrent cette même loyauté envers la communauté du Centre-du-Québec. Ils n’ont jamais envisagé déménager l’usine de Warwick, située à mi-chemin entre le siège social de Québec et le bureau des ventes et du marketing, à Longueuil.

L’équipe de Yum Yum démontre son attachement à la région en appuyant plusieurs causes ou événements, comme l’organisme Moisson Mauricie et Centre-du-Québec, le Centre d’Entraide Contact de Warwick, le Mont Gleason, la Série culturelle de Warwick ainsi que le Tournoi atome de Warwick, depuis 25 ans.

Elle travaille fort pour recruter et garder ses employés, malgré la pénurie de main-d’œuvre, en misant sur l’ambiance conviviale et l’esprit de famille au sein de cette usine, réputée pour le bon goût de ses croustilles.

Le défi de la distribution

Les produits fabriqués à Warwick se retrouvent au sein de plusieurs points de vente au Québec, mais aussi en Ontario et dans les Maritimes. S’ils occupaient jadis une place de leader, le marché s’est désormais corsé avec l’arrivée de compétiteurs internationaux d’envergure.

Par conséquent, comme les dépanneurs et les épiceries réservent l’espace sur leurs tablettes en fonction des parts de marché, Yum Yum doit limiter la variété offerte.

«On est pas mal partout, mais pas avec toute notre offre de produits», explique Mme Jalbert. «L’espace-tablette» disponible constitue l’enjeu le plus crucial de l’entreprise qui est encouragée de voir la situation s’améliorer depuis quelques années. «On a fait des gains au niveau de la distribution. C’est l’fun de voir ça et les gens nous le disent», rapporte la directrice du marketing.

Virage santé?

Les ventes de chips Yum Yum ne s’essoufflent pas, malgré le souci des Québécois d’adopter de saines habitudes de vie. «Il y a une double tendance. Il y a des gens qui font attention et qui veulent faire des choix plus sains, mais quand vient le temps de collationner ou de «snacker», ils sont moins prêts à faire des compromis… surtout pas pour le goût», observe Mme Jalbert.

Pour plusieurs, il s’agirait d’un moment privilégié pour se faire plaisir, se récompenser ou se consoler. Des études sur les habitudes des consommateurs démontrent d’ailleurs que plus la semaine avance, moins les gens font attention à leur alimentation et sont raisonnables.

«Le jeudi, ça commence à se gâter. Le vendredi et la fin de semaine, toutes les bonnes résolutions tombent parce qu’on est fatigués, qu’on le mérite et qu’on a passé une grosse semaine», relate la professionnelle.

Yum Yum resterait néanmoins sensible aux préoccupations de santé des gens. «On essaie d’améliorer la valeur nutritionnelle de nos produits. On travaille sur le sodium. On a éliminé le gluten des croustilles et des assaisonnements», donne-t-elle en exemple.

En 2004, l’entreprise a lancé les croustilles aux légumes, sous la marque Viva, qui sont très en demande. «C’est quand même une collation cuite dans l’huile et qui est salée, mais faite d’ingrédients 100% naturels. C’est une alternative santé à la croustille régulière», expose Mme Jalbert.