L’attaché de presse du député condamné à une forte amende

Arrêté le 2 septembre dernier à Victoriaville pour conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool, Pierre-Luc Turgeon, attaché de presse au bureau victoriavillois du député d’Arthabaska, Eric Lefebvre, a coupé court, lundi avant-midi, avec le processus judiciaire en reconnaissant sa culpabilité.

À la suite du plaidoyer, la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince,  a brièvement exposé les faits, précisant que l’attention des policiers de la Sûreté du Québec avait été attirée par un véhicule qui louvoyait. De plus, ce véhicule a passé droit à un arrêt obligatoire, a-t-elle précisé.

Et lors de l’interception, un pneu du véhicule a touché le trottoir. En intervenant avec le conducteur, les policiers ont constaté de nombreux symptômes de capacités affaiblies, de sorte qu’ils ont procédé à son arrestation sans même recourir à l’appareil de détection approuvé (ADA).

Emmené au poste de police, Pierre-Luc Turgeon a échoué l’alcootest. Le taux d’alcoolémie n’a pas été révélé devant le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec, mais la représentante de la poursuite a parlé «d’un taux largement supérieur à la limite légale».

Me Prince et Me Jean-Philippe Anctil, l’avocat de l’accusé, ont soumis une suggestion commune entérinée par le juge Langelier qui l’a condamné à une forte amende de 3000 $, en plus des frais et de la suramende.

De plus, le magistrat a prononcé une interdiction de conduire pour une durée d’un an. Mais dès maintenant, s’il répond aux critères de la Société de l’assurance automobile du Québec, Pierre-Luc Turgeon pourra munir son véhicule d’un anti-démarreur avec éthylomètre et reprendre le volant.

Rencontré à sa sortie de la salle d’audience, l’homme a confié  «ne pas être fier de sa conduite» et souhaite, en quelque sorte, que sa situation puisse servir de sensibilisation. «J’invite les gens à prévoir leurs déplacements et à ne pas conduire en état d’ébriété», a-t-il souligné.