Des pin-up font tourner les têtes ici et ailleurs

Des mères de famille redécouvrent comme jamais leur capital de séduction depuis qu’elles se sont transformées en pin-up des temps modernes, avec leur look des années 40, 50 et 60.

Il suffit de penser à la sensualité légendaire de Marilyn Monroe pour comprendre que l’attrait des pin-up ne date pas d’hier. «Les hommes en temps de guerre amenaient des photos de femmes séduisantes et élégantes qu’ils accrochaient au mur pour se désennuyer. C’était par exemple des pin-up qui se découvraient un peu la jambe. La plupart étaient tout habillées», explique Linda Vaillancourt.

À l’instar de centaines de femmes au Québec, cette maman a adopté ce look coquet des années 40, 50 et 60. Depuis cette transformation, Mme Vaillancourt, alias Lili Vilaine, a dû apprendre à se faire regarder, avec ses tenues vestimentaires, son maquillage et ses poses féminines.

Femmes fatales

«Je suis entrée là-dedans comme un poisson dans l’eau. Ça fait quatre ans que je fais ça, mais depuis deux ans, j’ai développé mon propre style», dit cette séductrice, un peu inaccessible. Avec de la crinoline ou des jarretières sous sa jupe ainsi que son regard sévère, Lili Vilaine est désormais souvent présentée comme une pin-up «femme fatale».

D’ailleurs, cette maman agit comme modèle photo et des clichés d’elle ont même été publiés dans un magazine américain. Elle trouve l’expérience vraiment valorisante.

Anie Roberge, alias Douce cerise, se sent également belle et séduisante dans son rôle de pin-up, qui met en valeur ses rondeurs. Cette maman a appris à se mettre des rouleaux sur la tête et à magasiner ses vêtements et accessoires d’époque, que ce soit dans les friperies, les boutiques spécialisées ou en ligne. Cette comédienne de formation prend également plaisir à essayer de nouvelles poses qui la rendent encore plus sensuelles.

Ces deux Victoriavilloises suivent activement la page Facebook «Pin up en devenir» qui compte environ 1000 adeptes. Elles y trouvent de nombreux trucs et conseils pour peaufiner leur art. Avec satisfaction, elles constatent aussi l’évolution des nouvelles membres, timides au départ, et qui prennent de l’assurance au fur et à mesure qu’elles se développent. «C’est ce qui est beau à voir», s’exclame Douce cerise.

Si Mme Vaillancourt se passionne pour la coquetterie des années 40 à 60, elle souligne qu’elle est fière aujourd’hui de travailler, d’exercer son droit de vote et de conduire sa propre voiture. «On est des femmes assumées», lance cette dame de caractère.

Concours et parades

Si les deux participent à des concours et des expositions de voitures antiques, Lili Vilaine a été approchée l’an dernier pour coordonner la parade de pin-up lors du Festival de l’auto ancienne de Richmond. «L’an dernier, il y a eu 600 voitures et 6000 visiteurs», expose-t-elle. Quelques pin-up ont paradé et toutes ont grandement apprécié leur présence, si bien que Lili Vilaine compte en recruter une vingtaine cette année. En 2020, l’événement organisé par Claude Dubois se tiendra les 14, 15 et 16 août, alors que la parade couronnera ce grand rassemblement, le dimanche après-midi. Pour l’occasion, plusieurs propriétaires demandent aux participantes de poser devant leur voiture.

«Ça fait un beau show. D’ici quelques années, on va peut-être être une référence au Québec à titre de parade de pin-up. On est bien entourée. On est une belle gang», commente la responsable.

Mme Roberge est heureuse de rappeler aux propriétaires de voitures anciennes, souvent plus âgés, de bons souvenirs de jeunesse. Son amie et elle insistent pour dire que toutes les femmes peuvent devenir pin-up, peu importe leur âge ou leur physique. «On célèbre la beauté de la femme dans toute sa splendeur», concluent-elles.