Que des bonnes nouvelles pour la Campagne de Noël

Une baisse de 11% des demandes de paniers de Noël conjuguée à une collecte record en argent et en denrées, voilà qui démarre bien l’année pour la Sécurité alimentaire de Victoriaville. Or, on ne se réjouit pas trop vite, puisque les demandes régulières augmentent.

Pour l’équipe de la Sécurité alimentaire, la mouture 2019 de la Campagne de Noël, qui représente le tiers du budget annuel de l’organisme, a été fructueuse.

Au total, on a amassé 127 000 $ et 14 436 kg en denrées non périssables, du jamais vu. «La surprise que cette campagne nous a réservée, c’est qu’il y a eu moins de demandes de paniers cette année», indique Isabelle Voyer, directrice. Alors qu’on avait distribué 792 paniers en 2018, avec le concours du Noël du Pauvre, on en a remis à 717 ménages en 2019.

Mme Voyer signale que ce fût une surprise, puisqu’une hausse de 5% des demandes régulières avait été constatée au cours des huit mois précédant les Fêtes.

Positif

Le mois de décembre arrive toujours avec de grandes exigences financières et sociales, observe la directrice. Voilà pourquoi les paniers de Noël participent à embellir l’ambiance dans certains foyers. Comment expliquer la baisse d’inscriptions? Isabelle Voyer suggère quelques hypothèses. Peut-être qu’on peut y voir les effets de la bonification des allocations familiales et ceux d’un marché de l’emploi favorable. Reste qu’on peut avancer une amélioration de la situation financière de certaines familles et s’en réjouir, souligne-t-elle.

Un bon réflexe

La générosité en temps, en argent et en denrées de toute la population s’avère essentielle pour le fonctionnement de la Sécurité alimentaire. L’impressionnante récolte lui permet de boucler son année et d’amorcer la suivante avec des tablettes suffisamment bondées pour fonctionner six mois avant de relancer les appels à la population.

«La Sécurité alimentaire ne termine pas l’année avec un déficit, ce qui demeure la crainte. Le message que ça envoie à l’organisme, c’est de faire confiance au soutien de la communauté», pense Isabelle Voyer. D’ailleurs, bien qu’on dépasse l’objectif de 100 000 $ depuis quelques années, on conserve le même montant dans la mire et on mise sur la prudence. Chaque don compte et on en prend un soin jaloux.

Josée Crête, qui assurait la présidence d’honneur de la Campagne pour la première fois, rappelle que les demandes alimentaires, ce n’est pas seulement à Noël qu’il faut les combler. Elle invite la population à garder les bons réflexes à longueur d’année, et à penser aux plus démunis lors de chaque passage à l’épicerie.