Braquage à Victo : deux des cinq accusés subissent leur enquête sur remise en liberté

Au palais de justice de Victoriaville, l’enquête sur remise en liberté a pris son envol, mardi après-midi, pour deux des cinq accusés arrêtés en lien avec le braquage à domicile survenu dans la nuit du 26 novembre dans deux logements de la rue de l’Académie.

Avant le début de l’audience, dans la salle 1.02, les cinq individus, accompagnés d’agents des services correctionnels, ont pris place, non pas dans l’habituelle boîte restreinte des accusés, mais plutôt dans les sièges réservés aux jurés.

Puisque quatre des cinq accusés s’expriment en anglais, on a fait appel à une interprète judiciaire du palais de justice de Montréal pour traduire du français à l’anglais les échanges lors de l’audience présidée par le juge Simon Ricard de la Cour du Québec.

Me Guy Boisvert représente deux des accusés. (Photo ww.lanouvelle.net – Archives)

L’enquête sur remise en liberté concerne donc, Rushawn Smith, qui aura 20 ans à la fin de février, et Mandy Tropia, 19 ans, tous deux représentés par le criminaliste Me Guy Boisvert.

Ce dernier a réclamé et obtenu du juge Ricard une ordonnance interdisant la publication et la diffusion de quelque façon que ce soit de la preuve recueillie, des renseignements fournis, des observations faites et, le cas échéance, des raisons devant être données.

De son côté, la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince a souhaité un interdit de publication sur l’identité des plaignantes qui, a-t-elle précisé, «ont été hautement traumatisées par les événements». «Compte tenu de la gravité des infractions, il en va de l’intérêt de la justice de préserver l’identité des plaignantes et celle de témoins importants», a-t-elle plaidé.

L’enquête sur remise en liberté de Smith et Tropia devrait, en principe, se terminer mercredi.

Quant aux trois autres accusés, André-Patrick Allen, Angel Alvarez-Martel et Jean-Paul Kewa Mutombo, leur audience pour remise en liberté a été reportée pour la forme au 16 janvier.

Angel Alvarez-Martel, le seul en mesure de parler français, a indiqué que son avocat pouvait être présent le 16 janvier.

Aucun avocat, pour le moment, ne représentait les deux autres. Toutefois, Me Jean-Riel Naud de l’Aide juridique de Victoriaville a effectué des démarches et il leur a remis une liste de tous les avocats de Drummondville, Trois-Rivière et Sherbrooke en mesure de tenir un procès en anglais sans recours à un interprète.

Dans cette affaire, le ministère public a déposé, au total, 10 accusations qui varient selon les accusés, notamment des chefs de complot en vue de commettre un vol qualifié, de vol qualifié avec utilisation d’une arme à autorisation restreinte, d’introduction par effraction avec voies de fait causant des lésions, de séquestration et de complicité après les faits.

Me Ann Marie Prince du ministère public (Photo www.lanouvelle.net -Archives)

D’autres accusations concernent l’utilisation d’une arme. De la lecture des chefs, on comprend qu’une arme aurait été utilisée pour abattre un chien.

Les événements pour lesquels ils font face à la justice se sont produits vers 2 h 45 dans la nuit du 26 novembre dans un duplex de la rue de l’Académie à Victoriaville.

Des individus ont fait irruption dans les deux logements. Deux dames y ont été séquestrées.

Selon la Sûreté du Québec, lors de l’appel d’urgence, des patrouilleurs de la SQ se trouvaient à proximité et ils ont pu rapidement boucler le secteur  pour ensuite, parfois à la suite d’une course, épingler quatre des cinq malfaiteurs. Le cinquième a été arrêté en soirée.

Les résidentes, pour leur part, avaient été conduites au centre hospitalier Hôtel-Dieu d’Arthabaska pour y soigner certaines blessures.