De la coiffure à la peinture

Mélissa Auger est coiffeuse de métier. Cela lui permet d’exprimer sa créativité, mais pour aller plus loin, elle s’est lancée, il y a quelques années, dans la peinture et elle propose en janvier une première exposition officielle.

C’est au café Farniente de Victoriaville qu’elle a choisi d’offrir ce premier solo où elle expose, maintenant prête à dévoiler ses sept toiles abstraites. «La peinture me permet de m’éclater», apprécie-t-elle. De plus, cela lui donne la chance d’aller un peu plus loin qu’avec la coiffure. «Une tête à ses limites», dit-elle en souriant.

Si Mélissa a toujours un peu peint, elle s’est lancée dans l’art plus intensément il y a environ deux ans et demi. «J’aime créer et exposer», lance-t-elle, bien installée au Farniente, avec ses œuvres en arrière-plan.

Elle est autodidacte et travaille à plat, des grands formats. Elle utilise la peinture acrylique, mais aussi l’eau, le feu et le vent dans ses toiles. La torche et le séchoir à cheveux ne sont jamais bien loin lorsqu’elle peint. Cela donne une œuvre unique à chaque fois. Elle brûle la peinture et applique le séchoir pour faire bouger la peinture. «Le vent, l’eau et l’air, ce sont des éléments de la vie. Et je garde les pieds sur terre», ajoute-t-elle.

Les couleurs varient sur ses toiles, selon son inspiration du moment. Et avec sa formation de coiffeuse et son expérience en coloration, le cercle chromatique des couleurs n’a plus aucun secret pour elle. «Je fonctionne par essai-erreur. J’avoue que j’en ai jeté des toiles», indique-t-elle encore.

C’est dans son salon de coiffure, à Victoriaville, qu’elle a exposé, simplement par passion, sa première toile. Ayant obtenu plusieurs bonnes réactions, elle a voulu aller plus loin dans cette démarche artistique.

Dans ses œuvres, elle recherche une certaine fluidité. Mélissa accumule sur le canevas plusieurs couches de peinture. «Quand je crée et je choisis une couleur, il faut que je sente que je veux travailler avec cette même couleur», ajoute-t-elle. C’est donc dire qu’elle fonctionne avec émotion, selon l’inspiration du moment et la couleur qui l’attire. «C’est un peu comme quand on choisit ses vêtements le matin, on sent qu’on veut porter du rouge ou du bleu», note la coiffeuse-artiste.

Cela ne l’empêche pas de réaliser des commandes dans des couleurs définies ce qui ajoute, pour elle, un défi. Pour son exposition au Farniente, elle organise un vernissage le vendredi 10 janvier, en formule 5 à 7. Ce sera l’occasion d’apprécier ses toiles qui, en passant, ne sont pas titrées. «Ainsi la personne est libre de voir ce qu’elle veut, sans être influencée», note Mélissa qui est très fébrile et contente de cette nouvelle histoire avec l’art, qui commence pour elle. D’ailleurs, elle est très reconnaissante à la propriétaire du Farniente, Nathalie Godin, de lui offrir les murs de l’endroit pendant tout un mois.

Mélissa Auger reste pour le moment dans l’abstrait, qui la rejoint davantage, ayant tenté le figuratif, mais sans grand plaisir. Ceux qui ne peuvent se rendre au café peuvent tout de même découvrir son travail en visitant sa page Facebook.