Victoriaville 2020, entre développement et consolidation

Le maire de Victoriaville, André Bellavance, dresse un bilan positif de l’année 2019, marquée par de grands travaux. Les élus ont choisi de favoriser le développement économique et social, et cette orientation demeurera la leur pour encore quelques années.

Le chantier du collecteur Saint-Henri, le plus gros projet d’infrastructure des 25 dernières années avec un investissement de 12 M $, a été remarqué. «On passait sur des artères principales, alors on a eu des cônes orange. On avait avisé les gens qu’il y aurait ces travaux et des désagréments», rappelle le maire. Le respect des échéanciers et les efforts consentis pour atténuer les impacts ont été appréciés, pense M. Bellavance. La reconstruction du pont de l’Académie ne devait pas se dérouler simultanément, mais un concours de circonstances a fait en sorte que les travaux menés par le ministère des Transports du Québec ont eu lieu au même moment. «C’était majeur, et je souligne la patience des automobilistes», commente-t-il. La population augmente et les entreprises affichent une croissance. «On a fait le choix de continuer à développer. Ça implique des investissements.»

La valeur des permis de construire émis en 2019 devrait atteindre à nouveau les 100 M $. «Et il y aura encore des projets. L’année 2020 promet de voir s’ériger d’autres bâtiments, que ce soit résidentiel ou industriel.» Les nouveaux plans d’urbanisme et de mobilité durable correspondent à cette réalité. «Les deux paliers de gouvernement annoncent beaucoup de sous en transport collectif. J’ai toujours l’impression que c’est plus pour les grandes villes. Mais on commence à être une ville d’envergure, nous sommes la 25e au Québec», expose le premier magistrat. Bien que l’on souhaiterait un soutien financier plus généreux, la Municipalité travaille à l’amélioration de ses propositions. «Taxi-Bus connait un succès phénoménal, mais il faut que les gens puissent avoir ces transports-là.» On incite les citoyens à se tourner vers le transport collectif et actif. Il devient alors essentiel de leur offrir des services. «Dans les mois et l’année à venir, il y aura des choses qui vont se faire», assure-t-il.

Coups de cœur 2019

Les récompenses obtenues par la Ville de Victoriaville tout au long de l’année réjouissent l’équipe. «On s’est démarqué dans plusieurs domaines. Il y a l’Union des municipalités du Québec qui nous a décerné le prix Ovation et l’Office des personnes handicapées du Québec qui nous a remis un prix à l’Assemblée nationale du Québec pour le même projet, celui de l’animation estivale pour les enfants ayant des besoins particuliers.» D’ailleurs, la Ville a célébré récemment les 20 ans de sa politique d’accessibilité universelle. «On a quand même instauré cette politique en 1999, alors que Montréal l’a fait en 2011. On s’est distingué en matière de développement durable, mais le développement social en fait partie», note le maire. La certification cinq étoiles pour son eau, octroyée par le Réseau Environnement, et son classement au premier rang des villes entrepreneuriales au Québec par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) font aussi la joie du maire. «Ça démontre que notre mission de mettre en place les outils et services pour permettre aux gens de venir ici s’épanouir et faire des affaires, ça porte fruit. C’est très valorisant.»

Un parc qui se distingue

Les travaux de revitalisation du centre-ville ont permis de revisiter cette année le parc Victoria, devenu parc Jean-Béliveau. «Il était peu utilisé et laissé à lui-même, au cœur du centre-ville. C’était un bel endroit pour rendre un hommage», constate-t-il. Jean Béliveau, qui a participé à de nombreux projets à Victoriaville et qui a grandi à deux pas du parc, apparaissait comme la personnalité tout indiquée pour incarner l’esprit de ce lieu.

Des annonces

Le gouvernement du Québec n’a toujours pas confirmé sa participation financière pour la restauration du réservoir Beaudet. On souhaite 16 M $ pour compléter le financement. «Je sais que notre dossier n’est pas oublié, il chemine. Mais j’aurais beaucoup aimé avoir une annonce en 2019», exprime M. Bellavance. Il a bon espoir que ce sera chose faite sous peu et relativise en signalant l’importance de l’annonce concernant l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, qui bénéficiera de 200 M $ en agrandissements et réaménagements d’ici 2025. «Je ne m’attendais pas à un projet d’une telle envergure. C’est vraiment une bonne nouvelle pour les citoyens. Pour obtenir des services, au lieu de se faire dire qu’ils doivent aller à Trois-Rivières ou dans de plus gros centres de santé, Victoriaville prendra une place prépondérante.»

Consolidation

Le plan quinquennal d’immobilisations présenté plus tôt en décembre comporte de nombreux projets, dont plusieurs en lien avec de la consolidation d’actifs. «On va planifier ce qu’il y a à faire et combien ça va coûter. Nos infrastructures, qui sont encore très saines, nos bâtiments, il ne faut pas les laisser aller. Ce sera une priorité.»

En 2020, on commencera les travaux au réservoir Beaudet, d’abord par les plans et devis. Le chantier sera plus visible en 2021. Pour l’année à venir, André Bellavance souhaite que les résidents de Victoriaville continuent de faire part de leurs critiques constructives à la Municipalité et s’engagent dans leur communauté afin qu’elle soit meilleure. «Le 40 km/h qu’on a instauré dans les quartiers, ça vient des gens», exemplifie-t-il.

Victo dans 10 ans

Lorsqu’on lui demande sa vision de Victoriaville dans une décennie, M. Bellavance envisage une ville inclusive et une population plus nombreuse. «Je vois une ville avec des services à notre image, plus de transport collectif et plus de transport actif. Il y a des pistes cyclables encore à faire. Je vois une ville que les gens de partout qualifient de ville exemplaire», imagine-t-il. Il sait que d’autres municipalités ont aussi de bonnes pratiques, mais il se permet de rêver. «Car si on ne rêve pas, on n’avance pas. Il faut aspirer à ça. Dans 10 ans, je vois la ville de Victoriaville ensoleillée dans l’esprit des gens», conclut-il.