Visite surprise des grévistes à Vallée-Jonction

Les grévistes de Princeville ont manifesté, tôt lundi matin, devant une autre usine d’abattage d’Olymel, celle de Vallée-Jonction.

Ils ont perturbé les activités de l’usine empêchant les 250 travailleurs d’entrer à l’usine jusqu’à 8 h 30 puis ont bloqué également la partie réception et expédition des cochons.

«Nous avons décidé de rendre visite à nos camarades de la Beauce qui, tout comme nous, sont syndiqués à la CSN, afin de partager quelques moments de solidarité avec eux. Nous avons bien évidemment parlé de notre conflit qui en est à sa septième semaine et du manque de respect constant qu’Olymel affiche envers ses salariés, de déclarer Steve Houle, président du syndicat. Dans le cadre de nos négociations respectives, nous avons toujours fait face à cette même attitude insensée de la part d’Olymel, nous qui sommes pourtant à la base même de son succès mondial.»

Les grévistes poursuivent ainsi leurs moyens de pression dans le but de faire entendre raison à leur employeur, ainsi qu’à la Coopérative fédérée, qui possède Olymel.

Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche également les autres travailleurs de son usine, Olymel refuse toujours d’accorder les mêmes augmentations conséquentes à tous ses salariés de Princeville.

«L’an prochain, ce sera au tour des travailleuses et des travailleurs de Vallée-Jonction de négocier un nouveau contrat de travail avec Olymel. Avant même que cette négociation ne débute, nous tenons à dire à cet employeur que s’il persiste à mépriser de la sorte celles et ceux qui leur font faire des millions de dollars de profits chaque année, ils vont nous trouver sur leur chemin, de déclarer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Comme nous le faisons actuellement, nous allons déployer tous nos efforts et tous les moyens légitimes pour que les travailleuses et les travailleurs reçoivent leur juste part de ces profits.»

Notons que pour cette manifestation à Vallée-Jonction, les autorités ont dû se rendre sur place à la demande d’Olymel qui souhaite s’assurer que les opérations suivent leur cours normal estimant que toute action posée pour perturber les activités serait illégale.

Rencontre de conciliation

Aucun progrès n’est ressorti de la rencontre de conciliation tenue entre la partie patronale et le syndicat à Victoriaville, vendredi. Au moment d’écrire ces lignes, aucune autre date n’avait été convenue avec le conciliateur.