Noël, au rythme de la Sinfonietta

L’église Saint-Christophe-d’Arthabaska était remplie, dimanche, pour le spectacle de Noël de la Sinfonietta et du Chœur du Vieux Chalet.

Une quinzaine de musiciens de la Sinfonietta ouvraient le spectacle, avec un concerto de Jean-Sébastien Bach, arrangé pour les instruments à cordes. (Photo www.lanouvelle.net)

La directrice musicale de la Sinfonietta, Marie Lainesse, affichait un calme rassurant, quelques minutes avant le début du concert. «J’ai très bien dormi», a confié celle qui dirige deux à trois concerts par an pour son orchestre à cordes. Les centaines de spectateurs présents avaient dépassé les attentes, si bien que les organisateurs avaient manqué de feuillets pour annoncer toutes les pièces du spectacle qui sont choisies au moins deux ans à l’avance.

Selon Mme Lainesse, il y aurait très peu d’arrangements pour les orchestres à cordes au Québec de telle sorte qu’elle doit souvent les faire venir des États-Unis, ce qui nécessite des délais.

Une note audacieuse

Chaque fois, la directrice aime renouveler son contenu et oser de nouvelles harmonies. Dimanche, le spectacle débutait sur une note audacieuse avec le Concerto brandebourgeois no 5, 1er mouvement, de Jean-Sébastien Bach. «C’est plus sérieux, avec une allure classique, mais c’est très formateur», commente celle qui détient un baccalauréat en violon de l’Université de Montréal. Pour mettre de la vie, cette pièce était suivie d’une autre beaucoup plus expressive, avec «Have yourself a merry little Christmas».

Grâce aux arrangements de Bertrand Lamoureux, un professeur d’instruments à cordes à la retraite, Mme Lainesse a pu intégrer trois pièces de Félix Leclerc, soit «De notre sentier», «Bozo» et «Attends-moi ti-gars». Après cette introduction, la cinquantaine de choristes du Chœur du Vieux Chalet, ce dernier dirigé par Danielle Pelletier, ont présenté leur partie du spectacle jusqu’à la pause, où les deux groupes ont ensuite partagé la scène de l’église.

Selon Mme Lainesse, la pièce «Trois petits chats en fugue», à la manière de Jean-Sébastien Bach, représentait un beau défi pour les musiciens, qui sont tous des bénévoles de niveau intermédiaire à avancé. «C’est un loisir pour les musiciens, mais tout le monde a à cœur de bien performer, de bien exécuter les pièces», partage la directrice, qui estime que les deux tiers de l’orchestre sont des membres fidèles depuis plusieurs années.

Celle-ci ajoute toujours sa touche personnelle aux spectacles, en donnant davantage d’importance à tel violon ou en demandant aux violoncellistes d’insister davantage sur telles notes, dans une pièce. «C’est comme une discussion autour d’une table. Ce ne sont pas toujours les mêmes qui parlent le plus fort», illustre-t-elle.

Soleil d’Espagne

Les musiciens de la Sinfonietta se pratiquent avec l’orchestre deux à trois fois par mois, de septembre à avril. Leur prochain spectacle, Soleil d’Espagne, aura lieu le 25 avril à 20 h au cabaret Guy-Aubert du Carré 150 de Victoriaville. Ce concert s’annonce très vivant et mettra la table aux surprises que prépare la Sinfonietta pour son 20e anniversaire.

Marie Lainesse remarque que les spectateurs sont de plus en plus nombreux à suivre leurs présentations. Le Thé dansant et ses nombreuses valses et polkas, en février dernier, a connu du succès. Celui qui s’est tenu sous le thème Joyeuse Halloween, en octobre 2018, avait réuni plus de 400 personnes à la salle Les-frères-Lemaire, au Carré 150, alors qu’il intégrait des danseurs, des comédiens et une animatrice déguisée en sorcière. «On fait toujours des spectacles variés», assure Mme Lainesse, avec passion.