Sur le point de grimper dans l’ancienne église…

Autrefois les croyants s’y élevaient dans la foi. Dorénavant, pour s’élever, on devra grimper, escalader des murs de blocs. En effet, le Campus Escalade, aménagé dans l’ancienne église Saints-Martyrs-Canadiens au centre-ville de Victoriaville, ouvrira ses portes dès samedi (7 décembre) avec une compétition amicale, puis dimanche, ce sera gratuit pour tous à l’occasion d’une journée portes ouvertes.

Les associés, Fanny Carrière, son père Stéphane, et Philippe Beaulieu-Boivin (Photo www.lanouvelle.net)

La concrétisation de ce nouveau centre de grimpe de blocs revient à l’homme d’affaires Stéphane Carrière et ses associés, sa fille Fanny, et Philippe Beaulieu-Boivin.

Après l’implantation d’un centre d’escalade à Trois-Rivières, le «timing» était bon pour en ouvrir un à Victoriaville, a confié Stéphane Carrière qui a bien failli se porter acquéreur d’un autre bâtiment que l’église.

Mais des discussions avec les représentants de la Ville, dont le maire André Bellavance, ont abouti, de sorte qu’en février, l’homme d’affaires a fait l’acquisition du bâtiment au coût de 350 000 $.

Sensible à la conservation du patrimoine, Stéphane Carrière a gardé intacte la façade de l’église. «Des travaux se poursuivent dans l’église. Ils devraient être complétés pour les fêtes ou au début de janvier. Ensuite, on s’attaquera au presbytère», a-t-il précisé.

Aux travaux extérieurs de quelque 400 000 $ au presbytère, s’ajoutera un investissement similaire pour l’aménagement intérieur puisque l’édifice deviendra un bistrot avec une vaste terrasse.

Au sous-sol de l’église, les travaux permettront l’aménagement de salles de réception et de bureaux pour l’homme d’affaires et son entreprise.

Bref, en incluant les 400 000 $ d’investissements pour le centre d’escalade, ce grand projet s’élève à quelque trois millions de dollars.

Pour tous

«Notre valeur, c’est l’esprit familial, l’esprit de communauté», a fait valoir Fanny Carrière.

Ainsi, Campus Escalade s’adresse à tous, même les petits dès l’âge de 5 ans. Ses quelque 3500 pieds de murs d’une hauteur de 16 pieds donnent accès à de nombreux parcours pour les grimpeurs débutants, intermédiaires ou aguerris.

Une église transformée! (Photo www.lanouvelle.net)

Il y a aussi un mur unique au Québec qu’on a appelé «psico» et destiné aux amateurs de sensations fortes souhaitant relever un véritable défi. «On a trouvé l’idée en Suisse. Nous serons les premiers au Québec et au Canada», a fait remarquer Fanny Carrière, une jeune femme fière d’avoir réalisé son rêve d’ouvrir un centre d’escalade.

Campus Escalade peut compter sur une dizaine d’employés. Si on envisage de dispenser possiblement en septembre certains cours pour enfants et des cliniques aux membres, en revanche, l’escalade s’apprend relativement facilement. «C’est technique, mais ce n’est pas compliqué à comprendre», a souligné Fanny Carrière.

«En escalade de blocs (sans corde), on progresse facilement. Plus tu grimpes, plus tu t’améliores», a renchéri Philippe Beaulieu-Boivin.

Et dans cette discipline, a-t-on fait valoir, des liens se tissent, les participants s’entraident, donnent des conseils. Un esprit de communauté se crée.

Les dirigeants souhaitent bien transmettre à tous leur passion pour ce sport qui gagne en popularité au Québec, comme ailleurs. Justement, l’escalade deviendra une discipline olympique.

Campus Escalade entend demeurer à l’avant-garde des nouveautés et être en perpétuelle évolution.

Le centre sera ouvert sept jours par semaine. En plus des accès journaliers, différents types d’abonnement seront proposés et donneront aussi accès au centre trifluvien.

Le maire André Bellavance, heureux qu’on ait trouvé une nouvelle vocation à l’église. (Photo www.lanouvelle.net)

Présent à la rencontre de presse, le maire André Bellavance se réjouit de la réalisation de ce projet. «Il fallait trouver une vocation à cette église et Stéphane (Carrière) a été notre sauveur, a blagué le maire. C’est un beau projet ambitieux. Et pour l’escalade, il s’agit d’un endroit privilégié. Pour la Ville, c’est un gain pour le centre-ville. Avec le parc Jean-Béliveau inauguré hier (mercredi), les pièces du casse-tête se mettent en place pour avoir un tout très convivial, très agréable à vivre pour les gens de chez nous, pour les visiteurs et pour ceux qui l’occupent, les commerçants.»