Des cadeaux et décorations 100% écologiques au Support

Décorations, papier d’emballage, habits de père Noël, vêtements thématiques, sapins, jouets et autres cadeaux garnissent ces temps-ci les locaux de l’organisme Le Support. En cette période de l’année où l’on célèbre avec faste, plusieurs objets convoités se retrouvent sur les tablettes du commerce logé à la Place communautaire Rita-St-Pierre, à Victoriaville.

Pour une bouchée de pain, les clients du Support peuvent dénicher presque tous les essentiels de Noël. Nathalie Rocheleau, gérante, rapporte que lors d’une activité spéciale tenue au début du mois, 140 sapins artificiels ont été vendus. «Ceux qui se trouvent en magasin sont arrivés après», indique-t-elle. Car du matériel lié aux Fêtes, Le Support en emmagasine à longueur d’année, dans un entrepôt. Quand novembre se pointe, on mobilise un employé pour s’occuper spécifiquement de cette portion aménagée dans la boutique pour l’occasion et pour en renflouer constamment les étagères.

«Nous recevons beaucoup de dons de partenaires qui nous fournissent, par exemple, des chandails de Noël, à la fin de leur saison. On les garde et on les sort pour Noël, ce qui permet aux gens de passer se chercher des vêtements neufs», expose Mme Rocheleau. Les décorations abondent au Support, symptômes de la grande consommation entourant les réjouissances familiales à venir. «Certains changent de décors chaque année. Ils viennent nous porter ça. Nous recevons des choses, comme des couronnes, qui valent une fortune. Puis nous, on les vend vraiment pas cher», souligne la gérante.

Ainsi, le désir de nouveauté peut trouver une réponse écoresponsable en offrant une deuxième vie, voire une troisième, à tout ce fourniment. «Je suis convaincue qu’on vend des trucs qui reviennent après Noël, et que l’année d’après, ces personnes vont repasser en acheter d’autres.»  Car Le Support donne l’occasion d’acquérir des biens et d’en rapporter aussi. Le cycle de consommation apparaît plus écologique et accessible à tous.

Comme neuf

De plus en plus de cadeaux gisent sous les sapins. Cette abondance se répercute au Support, où les jouets s’accumulent, souvent en parfait état. «On a de très beaux jouets. Il y en a qui sont encore dans la boîte et ont été à peine utilisés. Parfois, c’est neuf», observe Ève Jutras, directrice générale intérimaire. Des jeux de société, des casse-tête, des livres et d’autres joujoux attendent de prolonger leur mission. La plupart d’entre eux s’avèrent des indémodables, comme les blocs Lego et M. Patate, par exemple. Les personnages à la mode, comme ceux de la Pat Patrouille, s’y retrouvent à l’instar des autres.

Créations

Les poupées reçoivent des bons soins au Support, grâce à une artiste bénévole qui conçoit pour elles de nouveaux vêtements. «Elle les rééquipe au complet», rapporte Mme Jutras. Pour une Barbie «bien habillée», on demande 3 $. Parmi la cinquantaine de bénévoles qui gravitent autour du comptoir familial, plusieurs détiennent des connaissances dans les arts textiles. Des mitaines pour le four, des pantoufles, des coussins, des tabliers et toutes sortes de réalisations artisanales s’y vendent pour quelques dollars.

L’entreprise d’économie sociale et organisme sans but lucratif utilise les sommes recueillies pour assurer son fonctionnement, c’est-à-dire payer ses factures, son loyer et ses employés. «C’est pour toutes les classes sociales, car chaque personne qui achète ici nous permet d’exister. Les plus démunis qui sont référés par d’autres organismes arrivent ici avec des bons et on leur donne ce dont ils ont besoin», indique Nathalie Rocheleau.

L’an passé, quelque 30 000 $ ont été remis en «valeur support». Acheter au Support revient à faire un don à l’organisme qui représente aussi un plateau de travail pour plusieurs.

Les dons de qualité demeurent toujours les bienvenus. Seulement, Le Support n’a pas d’atelier d’ébénisterie et les bénévoles ne réparent pas les meubles brisés, entre autres. Lorsque les marchandises reçues se destinent aux poubelles, l’organisme doit payer pour ce service. Enfin, il reste à tout un chacun de juger de l’état et de la dignité de ce qu’il apporte.