La MRC présente sa nouvelle greffière

Mélanie Lebrun-Boivin assistait à sa première séance ordinaire du conseil des maires de la MRC d’Arthabaska, le 27 novembre. La nouvelle greffière de la MRC d’Arthabaska n’a peut-être que 27 ans, mais son bagage professionnel s’avère étonnant.    

Le 18 novembre, elle entrait officiellement en poste à la MRC. Cette semaine, elle a pu rencontrer les directeurs généraux des 22 municipalités de la MRC, de même que les premiers magistrats. Elle estime qu’on lui a réservé un bon accueil et que l’aspect humain de ses nouvelles fonctions constitue précisément celui qui lui manquait dans ses emplois précédents.

Au cours des dernières années, Mme Lebrun-Boivin, originaire de Boucherville, a complété un baccalauréat en droit à l’Université de Sherbrooke. Diplômée en 2015, elle se dirige vers le droit notarial plutôt que vers le Barreau. «Je voyais le notaire comme le juriste de la bonne entente, la personne impartiale, tandis que l’avocat doit prendre parti pour son client», confie-t-elle. À l’écoute de ses valeurs, elle réalise une maîtrise en droit notarial. Admise à la Chambre des notaires du Québec en 2017, elle entame une pratique traditionnelle, en cabinet, à Magog.

Quelques mois plus tard, elle découvre l’univers municipal en devenant technicienne juridique pour la Ville de Sherbrooke. «Ça m’intéressait de voir si j’aimerais le monde municipal, mais il n’y avait pas de poste d’ouvert comme notaire», rapporte-t-elle. Elle aime grandement son expérience, qui ne durera que quelques mois, car elle décide de poursuivre sa carrière comme notaire. Mélanie Lebrun-Boivin accepte un contrat comme rédactrice juridique chez Thomson Reuters. «Je lisais énormément de jugements et j’en faisais des résumés. Je rédigeais aussi des commentaires pour des publications destinées aux juristes», expose-t-elle.

Au début de 2019, son contrat prend fin. Bien qu’on lui propose de rester comme pigiste, elle attend un enfant et s’associe plutôt avec une amie notaire dans son étude.

«Mais ça a toujours trotté dans ma tête de revenir dans le milieu municipal», admet-elle. Quand la jeune maman voit l’offre de la MRC, elle sait qu’il s’agit de l’emploi parfait pour elle. Faire partie d’une institution et participer à de grands projets novateurs, voilà ce qui l’anime. «À titre de greffière, on a le nez partout. Je dois réviser les conventions et les ententes, alors je dois collaborer avec tous les départements. Même si je suis dans l’administration générale, j’ai affaire dans l’aménagement, la foresterie, l’urbanisme et le développement des communautés. J’adore ça», affirme-t-elle.

Elle  apprécie aussi la place qu’on lui donne, car on l’invite à assister à diverses réunions. «On comprend que même si j’ai plus l’aspect juridique et légal à regarder, je dois saisir les plans humain et administratif derrière les documents», constate-t-elle.

Pour la greffière, habituée à se plonger dans les documents, l’aspect humain constitue une réalité importante de ses nouvelles fonctions. «Ici, j’ai tout pour moi», pense-t-elle. D’ailleurs, depuis 2017, elle réalise, à temps partiel, une maîtrise en prévention et règlement de différends (PRD).