Groupe Jacques : un projet de 6,25 M $ à la hauteur de son expérience

Le Qu4tuor prend rapidement forme au coin du boulevard Labbé Nord et de la rue De Bigarré. Le Groupe Jacques y investira 6,25 M $ pour offrir 47 appartements haut de gamme, à quatre minutes de tous les services. Pour les trois générations de la famille Jacques, ce projet revêt un caractère bien particulier.    

Il ne s’agit pas d’une résidence pour aînés, mais bien de logements de luxe pour les 50 ans et plus. D’ailleurs, tout a été pensé pour eux. Parmi les espaces communs, il y aura certes un «gym» et une salle pour les rassemblements familiaux, mais aussi un billard lounge, un lieu pour les réunions d’affaires, un salon de luminothérapie et verdure, etc. «On analyse les besoins des gens. Aujourd’hui, la retraite est toujours plus loin», constate Alain Jacques, président du Groupe Jacques.

On dotera les 3 ½, 4 ½ et 5 ½ de tout le raffinement possible, par le choix de matériaux, la taille des balcons et par l’option de deux salles de bain, entre autres. En fait, aucun détail n’a été négligé, croit-on, grâce à l’expérience acquise au fil des ans.

Avec les baby-boomers  

Lorsqu’il se lance en affaires en 1966, Renald Jacques construit des «petits bungalows», rapporte-t-il. Associé à son beau-frère, l’esprit familial s’inscrit déjà dans la recette. «Puis il y a eu mon oncle Germain, qui a été mon mentor», confie le fondateur. L’évolution de l’entreprise se dessine «marche par marche», en harmonie avec celle des baby-boomers. Tradition que l’on perpétue encore aujourd’hui.

Dès 1975, l’entrepreneur se dirige vers des projets plus gros. Les condos, les ascenseurs et les stationnements intérieurs apparaissent dans les plans. Bientôt, il se tourne vers l’immobilier.

Son fils, Alain Jacques, rejoint l’entreprise familiale en 1990. Ayant étudié en génie civil à Québec, il connait bien cette région, où la compagnie mènera plusieurs projets. En 1995, les résidences pour aînés deviennent une de ses spécialités. Le vieillissement de la population fait naître de nouvelles exigences. À Victoriaville, le Groupe Jacques possède et gère plusieurs édifices locatifs, dont La Seigneurie Le Victorin et Le Manoir De Bigarré. Toutefois, on se fait un devoir de répondre à la demande. D’où le Qu4tuor, le projet qui symbolise «la maturité» de l’entreprise, pense le président.

Demande

Pour ce projet, on mise aussi sur une situation géographique particulière pour attirer les locataires. «On est à quatre minutes de la route 116, quatre minutes du réservoir Beaudet, quatre minutes des centres d’achat et quatre minutes du centre-ville. Ç’est central et la circulation est fluide», constate Alain Jacques.

Ce créneau plus huppé, on y songeait depuis un moment, puisque plusieurs manifestaient leur intérêt et que l’offre demeurait faible sur le territoire. Aujourd’hui, le Groupe Jacques gère 1500 unités d’habitation à Québec, Thetford Mines et Victoriaville. Une dizaine de gestionnaires supervisent les bâtiments. Le Qu4tuor accueillera ses premiers occupants à l’été 2020.

Nouvelle génération

Félix-Antoine Jacques a joint son père et son grand-père dans l’aventure plus tôt cette année. Depuis sa tendre enfance, il a baigné dans le domaine de l’immobilier. «Ça fait plusieurs années que je travaille sur la maintenance, dans les résidences. Aujourd’hui je m’occupe de gestion, car j’ai terminé mon baccalauréat en administration», expose-t-il.

Son père précise que de participer à l’entreprise familiale n’a jamais constitué une obligation pour ses trois fils. «Je leur ai toujours dit que c’était leur choix, que ça leur appartient. C’est sûr que quand il y a de la relève, ça nous amène à planifier les choses autrement. Ça nous permet de regarder en avant et de planifier l’avenir différemment», confie le président. Marc-Olivier Jacques fréquente l’université présentement, tout en s’occupant des médias sociaux du groupe. Quant au petit dernier, Vincent, il risque de devenir ingénieur, comme son père.

Tous ont vécu l’expérience des chantiers. «Il faut voir vraiment sur le terrain comment ça se passe. Ça leur permet aussi de savoir s’ils aiment ça», pense M. Jacques. Enfin, il note que son domaine n’a rien de routinier, que les innovations s’avèrent quotidiennes et qu’on doit s’adapter. «Ce qui nous anime, c’est de créer et de livrer un produit à la hauteur des attentes. C’est plus qu’un travail, c’est une passion», conclut-il.