Afficher sa foi grâce à la crèche

Comme c’est le cas depuis 1999, la tradition de «Crèches en fête» se poursuit encore cette année à Victoriaville et dans la région. Ainsi, les gens sont invités à afficher leur foi en installant devant leur demeure, une crèche.

Ce symbole est toujours aussi fort et rassembleur. L’an dernier, une soixantaine de personnes avaient posé le geste puis se sont inscrites au concours qui permet de remporter trois prix de participation de 50 $ remis par la Communauté du Désert dont le fondateur, feu Gérard Marier, est l’instigateur. «Le nombre d’inscriptions diminue, mais pas le nombre de crèches», indique Marie-Josée Roux. Cela peut signifier que les gens se font un devoir d’exposer une crèche sur le terrain sans pour autant s’inscrire au concours.

Il s’agira de la première année, depuis le décès de l’abbé Marier, que le concours a lieu. Les gens de la Communauté du Désert invitent la population à oser ce visuel percutant dans sa simplicité qu’est la crèche. «Dans ce nouveau-né couché dans une mangeoire, Dieu se manifeste vulnérable, fragile et se fait proche des plus petits, des exclus, des malades et de tous ceux qui trouvent difficilement leur place dans le monde», note Martin Jetté.

On peut s’inscrire, avant le 23 décembre, en appelant à la Communauté du Désert au 819 758-1911.

Noël d’accueil

L’autre tradition de la Communauté du Désert est ce réveillon organisé pour les personnes seules, sans ressources ou loin de leur pays d’origine. Il revient, année après année depuis 1981, et aura lieu de nouveau le 24 décembre dès 19 h au 2, rue Drouin à Victoriaville. Des bénévoles sont toujours au poste pour permettre à tous de passer un bon moment lors de ce Noël d’accueil.

Au programme : la messe, célébrée cette année par Mgr André Gazaille (en lieu et place de Gérard Marier), à 19 h 30, puis un réveillon préparé par les bénévoles. «Les participants changent d’année en année. Il y a des purs et durs qui reviennent chaque année et d’autre à quelques reprises seulement», indique Marie-Josée Roux.

Pour participer à cette belle soirée, il suffit d’avoir envie de passer un beau Noël avec d’autres personnes. Pas nécessaire de s’inscrire sauf pour ceux qui aimeraient avoir un transport pour se rendre au 2, rue Drouin qui doivent le faire avant le 24 décembre, 16 h, au 819 758-1911. Et pour ceux qui voudraient donner un coup de main pendant la soirée, il faut donner son nom, avant le 21 décembre, à Martin Jetté au 819 604-1547. Plusieurs bénévoles choisissent de venir en famille donner un coup de main, question de montrer aux plus jeunes comme il est agréable d’aider les autres. Même les résidents de la Communauté du Désert font leur part ce soir-là. «C’est important et valorisant», explique l’un d’entre eux.

L’après Gérard Marier

Il fallait profiter de l’annonce des deux événements pour demander à l’équipe de la Communauté du Désert comment se porte l’organisme après le décès (en mars dernier) de son fondateur et pilier, Gérard Marier. «Ça va bien, on cherche à voir, dans nos talents, comment continuer chacune des implications de Gérard», a indiqué Marie-Josée Roux. Cela à partir de ces ouvrages et de la parole de Dieu. «Nous avons revisité toute notre façon d’appartenir à la communauté», ajoute-t-elle en confiant que l’année avait été difficile.

Marie-Josée a fait remarquer qu’ils avaient eu toutes sortes de réactions à la suite du départ de l’abbé Marier. «Inévitablement, des gens ont eu besoin de revoir leur implication. Et certains sont encore ébranlés», dit-elle. Il y a des étapes dans tout ce processus qui sont franchies petit à petit. «Nous avons encore cette joie de nous réunir et c’est à nous de prendre le flambeau», ajoute Martin Jetté. Dans la chapelle, on a mis sa photo et tente de continuer son œuvre… autrement.