Favoriser l’attraction et la rétention des travailleurs expérimentés

Informer les travailleurs expérimentés sur les mesures encourageant le prolongement de leur carrière est une initiative qui a fait ses preuves ailleurs dans le monde et aura un impact positif pour attirer et retenir ces travailleurs en emploi, croient la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE).

«Notre étude Les travailleurs expérimentés : un potentiel sous-exploité donne en exemple la Finlande, dont le taux d’activité des travailleurs expérimentés a drastiquement augmenté après une campagne de valorisation de ces travailleurs», souligne Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. «Il faut aussi lutter contre les préjugés liés à l’âgisme et l’initiative du gouvernement y contribuera», ajoute Geneviève Thibault, présidente de la CCIBFE.

Dans son étude, la FCCQ souligne qu’un des freins au maintien des travailleurs expérimentés en entreprise est la crainte des employeurs à l’égard de la productivité de ces travailleurs. «Un peu partout au Québec et dans le monde, de simples adaptations à l’horaire ou au type de tâches permettent de garder en poste des travailleurs expérimentés qui ne demandent pas mieux que de contribuer à l’économie québécoise, et ainsi atténuer l’effet de la pénurie de main-d’œuvre», explique Stéphane Forget, rappelant que le taux d’activité des Québécois âgés entre 60 et 64 ans est plus bas qu’ailleurs au Canada.

Pour la FCCQ et la CCIBFE, la campagne promotionnelle lancée par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, va dans le sens des recommandations qu’elle avait émises. «Nous proposons une approche globale qui comprend des incitatifs financiers pour les travailleurs expérimentés, mais aussi pour leurs employeurs, de la communication pour reconnaître la valeur de l’expérience, ainsi que des efforts de coordination pour permettre les aménagements requis à l’organisation du travail», poursuit Stéphane Forget.

«D’un côté, les besoins des entreprises en main-d’œuvre de Victoriaville et sa région sont criants et de l’autre, les travailleurs expérimentés sont nombreux et en meilleure santé que les cohortes qui les ont précédés. Ils peuvent donc continuer de faire profiter activement la société de leurs compétences», souligne Geneviève Thibault.

La FCCQ continuera, par ailleurs, ses représentations auprès du gouvernement pour améliorer le Régime des rentes du Québec et réfléchir à l’âge normal de la retraite. «Pour faire face au vieillissement de la population qui alourdit la pénurie de main-d’œuvre, le gouvernement, les entreprises et les syndicats ont tout à gagner à travailler ensemble. Le Québec a besoin de la contribution des travailleurs de tous âges et plusieurs entreprises d’ici, qui ont déjà agi pour favoriser l’attraction et la rétention des travailleurs expérimentés, en voient les bénéfices et les retombées partout au Québec», conclut Stéphane Forget.

L’étude de la FCCQ peut être consultée sur son site Internet ou en cliquant sur ce lien.