Accident à Saint-Samuel : une victime souhaite que les gens adaptent leur conduite

«Il arrivait vite. Je l’ai vu déraper et s’en venir vers moi. J’ai eu le réflexe de vouloir me tasser vers la droite. Puis, je me suis dit : ça y est, il va me frapper.» Maryse Guay de Daveluyville se souvient ainsi des quelques secondes précédant la violente collision.

Bien malgré elle, la mère de famille a été impliquée dans cette collision entre trois véhicules, dont un poids lourd, qui a fait un mort en fin de journée, vendredi, sur l’autoroute 955 à Saint-Samuel.

Au cours d’un entretien téléphonique, lundi avant-midi, Maryse Guay raconte qu’elle revenait d’aller reconduire son garçon chez son père, à Warwick.

En raison des conditions routières qui se détérioraient, elle décide, au retour, d’emprunter la grande route : les autoroutes 955 et 20. Mais elle ne se sera jamais rendue à l’autoroute Jean-Lesage.

Sa voiture était bien chaussée, soutient-elle. «Comme la route était glacée, j’ai adapté ma conduite. J’ai gardé une bonne distance avec le véhicule qui me précédait. Derrière moi, le camion me suivait assez loin, peut-être un demi-kilomètre», avance-t-elle.

Après le dérapage, le véhicule a heurté la voiture de Maryse Guay, avant d’être percuté par le poids lourd. Heureusement, le camion n’a pas heurté son automobile. Elle se réjouit aussi d’avoir été seule à bord et de ne pas avoir eu ses enfants auprès d’elle.

Après l’impact, son automobile a été projetée dans le fossé. Maryse Guay a perdu connaissance. «Quand j’ai repris conscience, les pompiers étaient présents. Puis, dans l’ambulance, on ne cessait de me parler pour ne pas que je m’endorme», note-t-elle.

Elle a notamment subi des lacérations. À l’hôpital, on lui a fait subir des examens. En après-midi, le lendemain (samedi), elle a pu obtenir son congé de l’établissement. Mais Maryse Guay n’en mène pas large. Les douleurs sont omniprésentes.

L’accident laisse aussi d’autres traces. «Je suis craintive quand je reprends la route», confie-t-elle.

En acceptant de témoigner publiquement, Maryse Guay souhaite sensibiliser les usagers de la route à l’importance d’adapter sa conduite, mais aussi d’avoir des pneus adéquats. Parce qu’en l’interrogeant, un policier l’aurait informée que le véhicule, qui a dérapé devant elle, avait des «pneus sur la fesse».