«Qui est Charlie?», un roman collaboratif signé par 19 élèves

Grâce à leur enseignante de français de l’an dernier, Nancy Boulanger, une classe de 19 d’élèves de l’école Sainte-Anne de Daveluyville vient de lancer un roman collaboratif intitulé «Qui est Charlie?».

L’enseignante avait, il y a deux ans, réalisé le même projet de publication avec ses élèves de secondaire IV. Cette fois, elle ne voulait pas nécessairement que le livre soit édité, mais elle a cédé à ses élèves qui insistaient pour qu’il le soit. C’est donc avec fébrilité qu’ils attendaient le lancement qui a eu lieu à la bibliothèque municipale-scolaire de Daveluyville. Plusieurs parents et dirigeants de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) étaient également sur place.

Il s’agissait de l’aboutissement d’un travail qui s’est étalé de janvier à mai 2019 (les élèves sont maintenant en secondaire V) et qui a demandé beaucoup d’efforts autant des élèves, de l’enseignante que de l’auteur Mathieu Fortin qui a guidé les élèves tout au long du cheminement. C’est d’ailleurs lui qui a trouvé le fil conducteur permettant de relier les textes de la vingtaine d’écrivains en devenir.

Au départ, l’objectif était de travailler la notion de personnage et chaque élève, dans son texte individuel, a donné des caractéristiques bien personnelles à ce Charlie. Un ardu travail d’écriture d’un texte plus long que ce à quoi les jeunes sont habitués, ponctué de correction et réécriture. Alors que les élèves étaient mis au défi de jouer aux écrivains, Mathieu, lui, faisait office d’éditeur, suggérant certaines modifications afin de rendre les écrits meilleurs. «Leurs textes ont changé la suite du projet puisque chaque Charlie était différent», a confié Mathieu. Tout de même, grâce à une forte dose d’imagination, tout s’est bien terminé et en résulte un roman qui raconte l’histoire d’élèves de secondaire 4, faits prisonniers dans un laboratoire où un produit expérimental est testé sur eux. Ils hallucinent tous un garçon appelé Charlie, mais qui pour chacun est différent.

L’enseignante et l’écrivain sont très fiers des efforts faits par les jeunes qui, grâce à cela, ont aujourd’hui en main un livre dont ils sont les auteurs. Même chose pour la directrice de l’école, Karine Dupuis, très heureuse que ce projet permette encore une fois de mettre la culture au cœur du processus éducatif.

La présidente de la CSBF, Paulette S. Rancourt, a dit espérer que ce deuxième lancement à l’école Sainte-Anne encouragerait peut-être à installer une tradition. «C’est précieux ce que vous vivez. Vous savez, je cite souvent Daveluyville qui, de façon globale, est un milieu qui se prend en main», a-t-elle insisté.

Ce projet, évalué à 2000 $, a été rendu possible grâce à Hémisphères, programme dont fait partie l’école depuis trois ans maintenant (ainsi que neuf autres écoles québécoises).