Rencontre avec Loly Darcel

Le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger du Carré 150 présente, jusqu’au 14 décembre, le travail récent de l’artiste Loly Darcel.

L’exposition, intitulée «Temps espace sensible», a été lancée le 6 novembre en présence de l’artiste. Une occasion de la rencontrer et de faire une visite de l’exposition en sa compagnie. Loly est installée à temps plein dans la région depuis 2009. «Pendant les deux premières années, j’ai fait des contrats d’art public. Après, j’ai essayé de capter la nature qui m’entourait. Le travail s’est fait comme ça», a-t-elle simplement expliqué.

Pour ses œuvres, l’artiste s’inspire des lieux et aborde les thèmes de l’origine, du déplacement, de la migration, etc. Elle travaille à partir des gestes banals du quotidien. «Je m’exprime d’une façon que certains qualifieraient de pluridisciplinaire, mais moi je ne dis pas ça de mon travail. Je ne sais rien faire sauf capter les choses. Et tout m’intéresse si ça sert à exprimer ce que je ressens», souligne-t-elle.

Loly travaille donc avec différents médiums : la vidéo, la photographie, l’installation, etc. On retrouve également, dans ses créations, le corps humain et la nature. Un bel exemple de cela est l’œuvre «Transfusé», où le système circulatoire de deux bras est remplacé par celui qu’on retrouve sous l’écorce de l’arbre et deviennent, eux-mêmes, des arbres.

Des œuvres, petites, d’autres plus grandes, permettent d’appuyer son propos, comme ce grand cercle, couvert de lichen qui représente bien le cosmos, ce grand tout dont on fait partie. «Le lichen est l’association d’un champignon et d’une bactérie qui deviennent en osmose et travaillent ensemble», ajoute l’artiste.

Chaque œuvre présentée dans le cadre de cette exposition est un moment, relié au titre de l’exposition. «Comme des instantanés», indique-t-elle.

On y retrouve également une installation assez imposante, intitulée «Splitting», inspirée de la préoccupation de l’artiste quant à la gestion de meubles qu’elle doit faire depuis plusieurs années. En résulte une œuvre qui aborde le thème de la migration et de ceux qui, en route vers un ailleurs, n’ont plus rien. En rapport également avec la mémoire de ses origines qu’on semble parfois oublier.

L’exposition est une occasion de laisser entrer davantage de poésie dans son quotidien.

Groupe et atelier

Les groupes scolaires sont invités à venir visiter cette exposition. De plus, un atelier, inspiré par les œuvres de Loly Darcel, aura lieu le 23 novembre (un samedi), entre 10 h et 15 h.