«Awacak, petits être de lumières», fière de prendre la route

C’est devant une classe d’élèves de 4e année de l’école Le Manège de Victoriaville qu’a eu lieu la générale de la toute nouvelle animation théâtrale du Parminou qui traite de la fierté identitaire et qui s’intitule «Awacak, petits êtres de lumière».  

Les jeunes ont eu la chance de voir, avant tout le monde, cette pièce s’adressant aux 8 à 12 ans issus des communautés autochtones et non autochtones. Et à la fin, ils ont pu donner leur opinion et leurs suggestions afin d’améliorer l’animation et répondre encore plus à leurs attentes.

Celle-ci a été créée en collaboration avec le conseil de la Nation Atikamekw et des autochtones ont participé à toutes les étapes, du texte jusqu’à la distribution.

C’est dans la salle de répétition du Parminou, autour d’une scène ronde, que les enfants se sont installés, par terre pour la représentation. De là, ils pouvaient bien suivre toute l’action proposée par les quatre comédiens, Josiane Proteau, Audrey Perreault, Marc-Antoine Larche et Alexandre Vollant.

https://youtu.be/t-VqKTJ14pw

Divisée en quatre histoires, la pièce amène les spectateurs à découvrir la lumière d’automne, le chant d’honneur, t’es qui toi et la fleur. Tout commence en douceur avec cette grand-maman qui parle des quatre éléments et de son amour pour la nature et les enfants. Elle raconte son enfance et celle de ses petits-enfants. Puis, on rencontre Sibinik qui fait le tour de ses collets et découvre un panier magique.

Ensuite, les petits spectateurs découvrent quatre jeunes qui sont privés de leur école, envahie par la glace et qui ne pourra être reconstruite. Ils vont vouloir se battre pour demeurer dans leur communauté pour être scolarisés, fiers de leurs origines autochtones.

La troisième scène se déroule dans les bois alors que deux ados partent en forêt pour ramasser des bleuets. Ils rencontrent alors deux autochtones qui habitent tout près et tous doivent mettre de côté certains préjugés afin de mieux se connaître.

Finalement, la grand-mère revient sur scène et dévoile son nom ainsi que ce qui la rend fière, invitant tout un chacun à faire honneur à ses origines. «Soyez fiers d’être qui vous êtes. Dans la nature, il y a toutes sortes de fleurs», exprime-t-elle.

La pièce est l’occasion de revenir sur certains événements reliés aux autochtones, dont les pensionnats, tout en découvrant le patrimoine musical, ainsi que quelques mots atikamekws.

Les enfants ont bien apprécié la représentation, y allant de quelques questions techniques, mais également en mentionnant avoir pris beaucoup de plaisir à suivre les histoires.

Le but de la pièce est, en plus de stimuler la fierté identitaire, de soutenir les actions de prévention de la violence chez les enfants atikamekws.

«Awacak, petits êtres de lumière» sera présentée notamment à Manawan ainsi qu’à Wemotaci. Elle reviendra à Victoriaville, le 20 novembre, pour une représentation destinée aux élèves de l’école Sainte-Famille.