Un projet sur la rue Marcoux qui inquiète

Lors de la séance ordinaire du conseil municipal de la Ville de Victoriaville, une série de dérogations mineures concernant des immeubles devaient obtenir l’aval des élus. Toutefois, celle au sujet du stationnement d’un futur projet immobilier a mené des citoyens à se présenter au lutrin.

Le comité consultatif d’urbanisme (CCU) a recommandé d’accepter la demande de dérogation mineure formulée par la compagnie 9394-8511 Québec inc. concernant l’immeuble situé aux numéros 4 et 6, rue Marcoux à Victoriaville, ayant pour objet de permettre une aire de stationnement comportant 20 cases plutôt que les 24 minimalement requises. L’approbation serait néanmoins conditionnelle à l’implantation d’une haie de végétaux à feuillage permanent le long de la ligne latérale droite du terrain à partir du 8, rue Marcoux, jusqu’à la limite avant du terrain, a exposé l’assistante-greffière, Rosane Roy.

Les citoyens étant invités à se prononcer ou à venir questionner les élus à propos des dérogations, Kevin Pépin, résident de la rue Marcoux, en a profité pour demander de plus amples détails sur ce projet. «Il y avait une belle maison avec deux logements qui a été démolie et les arbres qui venaient avec. On fait une dérogation pour une vingtaine de stationnements. Nous, dans une rue tranquille comme Marcoux, on s’exile de la ville. Ce qui se dit, c’est que ce sera un six logements, mais semblerait-il qu’il s’agit de 21, puis finalement 16. On veut savoir ce qui en est», a-t-il exposé. M. Pépin a dit s’inquiéter de l’arrivée d’un bâtiment à trois ou quatre étages et des répercussions pour les résidents du quartier. «La rue est bien tranquille et il n’y a que des maisons à un étage. Des gens ont fait des demandes pour deux étages, qui ont été refusées. Le seul deux étages est sur la rue Gamache», a-t-il noté. Il craint aussi l’augmentation de la circulation, la perte d’intimité et la disparition des arbres matures situés sur le terrain. Plusieurs souhaitent s’opposer au projet, a-t-il révélé, ajoutant que cette rue ne représente pas une place idéale pour une résidence étudiante.

Le maire, André Bellavance, a assuré le citoyen de ses droits. Or, le zonage du secteur n’interdit pas les édifices à trois étages. «Si des projets ont été refusés, ce n’est certainement pas à cause du nombre d’étages. Le conseil de ville s’en remet aux recommandations du CCU qui nous recommandait d’accepter la dérogation. Nous n’avons aucun problème à la reporter et nous pourrons vous donner de plus amples informations sur ce projet», a-t-il précisé. Enfin, le premier magistrat a proposé d’offrir une présentation plus étoffée d’ici un mois aux gens préoccupés.

«Il faut aussi comprendre que la Ville est en croissance et qu’il y a des besoins, notamment avec l’Institut d’agriculture biologique qui est installé tout près. C’est pourquoi la Ville doit aussi se pencher sur ces demandes de constructions multilogements», a indiqué le maire.

André Lachance, aussi résident de la rue Marcoux, a, à son tour, formulé des craintes quant à l’ampleur du projet.