Maxime Desruisseaux prend ses aises comme entraîneur-chef

Nommé entraîneur-chef des Élites de Jonquière après six saisons comme adjoint chez les Tigres de Victoriaville, Maxime Desruisseaux en est encore à ses premiers pas dans ses nouvelles fonctions. Il réussit cependant à faire son apprentissage dans une situation gagnante alors que les Élites se battent pour le sommet de la division La Coop fédérée dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec (LHMAAAQ).

En effet, depuis le début de la campagne, la formation saguenéenne présente une fiche de huit victoires, cinq défaites et deux revers en temps supplémentaire, ce qui lui permet de compter 25 points au classement. Les Élites se retrouvent ainsi à égalité en tête de leur division avec les Estacades de Trois-Rivières et les Chevaliers de Lévis. «Pour vrai, après une quinzaine de parties, je connais vraiment notre équipe, nos joueurs, plus en profondeur. Je suis heureux de notre début de saison. Plusieurs petites choses nous ont permis de prendre beaucoup d’expérience dès le début de la campagne. Présentement, nous sommes sur une belle séquence où nous venons d’aligner quatre victoires. Dans le midget AAA, outre les Cantonniers de Magog qui sont dans une classe à part, tout le monde peut battre tout le monde. J’ai l’impression que nous nous améliorons de semaine en semaine», a fait valoir l’homme de hockey de 35 ans.

La mission des joueurs des Élites à court terme demeure de se présenter fin prêts pour le Challenge CCM de la LHMAAAQ qui sera présenté à leur domicile du 12 au 16 décembre. Desruisseaux et sa bande se concentreront ensuite pour se préparer en vue des séries éliminatoires.

Le défi qui lui fallait

Après avoir passé six ans dans le rôle d’adjoint chez les Tigres, Desruisseaux se sentait évidemment prêt pour un nouveau défi qui lui permettrait de passer à l’étape supérieure. C’est donc pour cette raison qu’il a accepté de quitter le junior majeur pour prendre le contrôle d’une équipe dans le midget AAA. «L’objectif, quand j’ai accepté le défi avec les Élites, était que je devienne un meilleur entraîneur et que je goûte à autre chose. Ça faisait quand même six ans que je m’occupais des défenseurs et du désavantage numérique. J’avais déjà été entraîneur-chef dans le bantam et le midget espoir, mais là, il faut que je m’occupe des attaquants devant moi, de gérer du personnel, de l’attaque massive et de prendre des décisions. Je devais m’améliorer dans ces domaines. J’ai l’impression de me perfectionner dans ça et ça me satisfait de ma décision. Je me suis sorti de ma zone de confort.»

Évidemment, son parcours dans le monde du hockey jusqu’à maintenant lui a donné de beaux atouts qui lui ont permis de bien s’acclimater à ses nouvelles fonctions. «J’ai eu trois bons entraîneurs en chef au niveau junior (Bruce Richardson, Louis Robitaille et Yanick Jean). Chacun d’eux avait sa propre recette. J’ai eu la chance de les voir aller et de soutirer le meilleur d’eux dans différents aspects. Cela me permet de faire ma propre recette. Ça m’a aidé beaucoup. Comme entraîneur adjoint, tu es plus à l’arrière-scène. Ainsi, dans certaines situations, je pouvais évaluer certaines situations et me dire que j’aurais procédé d’une façon ou d’une autre.»

Le plus grand défi pour lui demeure cependant de gérer l’aspect offensif, ce qu’il n’était pas nécessairement habitué de faire dans ses fonctions avec les Félins. «Je n’étais pas habitué de m’occuper des attaquants, de trouver des solutions pour l’avantage numérique. C’est donc quelque chose qui me sort de ma zone de confort.»

L’aspect humain pas toujours facile

Ses nouvelles fonctions l’ont amené à s’éloigner de sa petite famille et de ses amis. Avec un petit garçon et sa conjointe qui sont demeurés à Victoriaville, Maxime Desruisseaux doit faire des sacrifices qui ne sont pas toujours faciles. «C’est le point le plus difficile en ce qui concerne cette décision. Je suis choyé que ma copine ait accepté ça. C’est un défi personnel, mais ça a été une décision familiale. Je ne suis pas seul dans ça. C’est difficile se retrouver loin de sa famille, de voir ton petit gars et ta copine sur Facetime. Nous tentons de nous voir le plus souvent possible. Je suis choyé d’être supporté par ma famille dans cette aventure.»

Ainsi, lorsque les Élites jouent deux matchs à domicile, sa copine et son petit garçon font le trajet vers le Saguenay pour passer du temps avec lui. À l’inverse, quand l’équipe joue à l’extérieur, Desruisseaux prend les arrangements nécessaires pour venir faire son tour à Victoriaville.

Comme si ce n’était pas assez, il se trouve présentement au Défi mondial des moins de 17 ans à Swift Current en tant qu’entraîneur adjoint d’Équipe Canada Blanc, formation dans laquelle se retrouve également l’attaquant des Tigres Maxime Pellerin.

À voir tous les efforts qu’il consent afin de vivre sa passion et de s’améliorer, il ne faudrait certainement pas s’étonner de voir un jour Desruisseaux revenir dans le junior majeur, mais comme entraîneur-chef cette fois.