«Je ne sais pas comment ça pourrait aller mieux» – Mathieu Lafontaine

Lors du 41e gala de l’ADISQ, Bleu Jeans Bleu a mis la main sur le Félix du Groupe de l’année. Pour Mathieu Lafontaine, chanteur du groupe et originaire de Victoriaville, cette consécration constitue un sceau de qualité démontrant le sérieux de leur démarche.

Leurs titres s’avèrent humoristiques, mais les efforts consentis par les membres de Bleu Jeans Bleu au cours des six dernières années ont mené aux grands éloges le 27 octobre. «On capote! On a une année de fou, maintenant couronnée par le Félix du Groupe de l’année. Une chose surprenante pour nous, compte tenu des autres groupes nommés», indique Mathieu Lafontaine, alias Claude Cobra.

Beaucoup de transformations se sont opérées pour Bleu Jeans Bleu cette année, qui prend l’allure d’une pente ascendante.

Exister

Lors de son discours sur scène, Mathieu Lafontaine a suggéré apparaître à cet instant pour la première fois dans bien des foyers. «C’est super, convient-il. Quand tu fais de la musique, tu veux que les gens l’adoptent, pour plusieurs raisons. Cette année, depuis «Coton ouaté», nous avons vécu ce changement. Mais le groupe allait bien avant. Ça fait six ans qu’on le fait, et pas à reculons, en ayant l’impression que les gens ne répondent pas. C’est juste que la réponse du grand public est relativement nouvelle pour nous», constate-t-il.

Selon lui, «Coton ouaté» représente un succès social, puisque la chanson s’est taillé une place avant même de jouer à la radio. «Elle n’est pas devenue ce qu’elle est en étant no 1. Les gens ont décidé de s’en servir pour des travaux scolaires, des projets, des spectacles de cousins au chalet, dans des partys de mononcles et à toutes les sauces qu’on peut imaginer. Cette toune-là sert et existe», souligne Mathieu Lafontaine.

La formation ne manque pas d’engagements depuis un moment. La plupart des spectacles prévus affichaient déjà complet avant le gala de l’ADISQ. «Le lendemain, je me disais que ce Félix pourrait aider. Mais un côté de moi se dit : je ne sais pas comment ça pourrait aller mieux», relativise-t-il.

Le buzz, qui dure depuis plusieurs mois, a atteint un sommet à l’ADISQ. Une soirée dont Bleu Jeans Bleu se souviendra longtemps. «Ce qui est le fun, c’est que si des gens ne savaient pas qu’on existait ou n’associait pas la chanson à un groupe particulier, dimanche, il y a eu ça et un sceau de qualité qui est arrivé sur notre projet. On fait ce qu’on fait parce qu’on veut faire du bien et que ce soit un beau divertissement pour le public. Mais c’est agréable que les gens comprennent que notre démarche est sérieuse, même si ça fait rire.»

Mathieu Lafontaine se souvient de ses débuts au Cactus, où il chantait déjà ce genre de chanson. Plusieurs personnes de la région connaissent le projet depuis ses balbutiements et ont suivi de près sa montée. «Je suis toujours sincèrement touché quand je retourne jouer dans le coin et que je vois qu’ils se présentent encore. Je veux juste les remercier d’avoir été là, de continuer de suivre ce qu’on fait et d’être curieux», conclut-il.