Vibrant hommage à une «personne vraie»

L’Association de fibromyalgie Arthabaska-Érable a récemment perdu un de ses piliers, une combattante de la première heure. Marielle Bergeron, affligée par la maladie, s’est éteinte le 25 septembre. Son ami, Denis Lampron, président de l’association, n’allait pas manquer de lui rendre hommage. Ce qu’il a fait lors des funérailles célébrées le 2 octobre par l’abbé Réjean Couture, mais aussi en rencontrant le www.lanouvelle.net.

«C’était une personne vraie, une bonne vivante, une femme qui voulait aussi que ça fonctionne, qui voulait aider. Et elle ne lésinait pas sur les moyens pour aller chercher de l’aide, pour ouvrir des portes», a exprimé Denis Lampron qui a rencontré Marielle au sein de l’organisme. Au fil du temps, ils se sont liés d’amitié.

D’abord appelé Association de fibromyalgie des Bois-Francs, l’organisme a connu ses balbutiements à Plessisville en 1993 avant de se retrouver à Victoriaville pour officiellement prendre forme en 2000. Marielle Bergeron s’est rapidement engagée au sein de l’organisme qui, en 2016, prenait l’appellation Association de fibromyalgie Arthabaska-Érable.

Denis Lampron, président de l’Association de la fibromyalgie Arthabaska-Érable et ami de la disparue
Photo www.lanouvelle.net

Mais on lui doit plus encore. «C’est grâce à elle, a raconté Denis Lampron, si la Fédération québécoise de la fibromyalgie a pu voir le jour en 2003. Le but était d’unir les forces des divers organismes du Québec liés à la fibromyalgie de façon à mieux aider et soutenir les personnes atteintes et leurs proches.»

Cette fédération, en 2015, a procédé à une fusion avec l’Association québécoise de la fibromyalgie, menant ainsi à la création de la Société québécoise de la fibromyalgie qui regroupe une quinzaine d’association régionale à travers la province.

Malgré la maladie, Marielle Bergeron a participé, pour une dernière fois, en juin, à une rencontre de la Société. «Marielle avait cet immense courage, cette audace, cette grande générosité et cette détermination à prendre le train lorsqu’il passait. Allez jusqu’au bout avec toute l’énergie, la joie de vivre et le positivisme qu’on lui connaissait. Elle avait ce courage de faire face à l’adversité, et bien sûr, à la maladie», a témoigné Denis Lampron lors des funérailles.

Il n’a pas manqué de souligner son engagement de près de 20 ans. «L’association, elle l’a tenue debout. Elle croyait fermement, a-t-il noté, qu’ensemble on pouvait faire une différence dans la vie des personnes atteintes.»

Il a dit, de son amie, qu’elle était une «femme aux valeurs profondes, empathique, loyale, une rassembleuse au cœur d’or qui ne ménageait pas ses efforts, son temps et sa disponibilité afin de créer et de donner un peu d’espoir à celles et ceux qui l’entouraient […] Elle accueillait les gens comme ils étaient, sans préjuger et dans un grand respect».

Monique Bouffard, membre de l’Association de fibromyalgie Arthabaska-Érable, a bien connu aussi la disparue. «Marielle est l’âme avec un grand A de la fibromyalgie. En aucun temps, en aucun cas, on ne peut nier son apport exceptionnel, a-t-elle soutenu. Elle était aussi une artiste dans l’âme. Il fallait la voir décorer les tables lors de nos rencontres. La beauté, elle était vendue à la beauté. Et la beauté en tout, la beauté humaine, la beauté de l’âme, celle de l’association… J’adore cette personne. Elle demeure vivante de cœur et d’esprit.»

Il allait donc de soi pour Denis Lampron d’adresser un «au revoir» à Marielle Bergeron, de lui offrir un hommage «à sa hauteur». En plus de livrer un témoignage, il a également fait partie de la procession en plus de chanter aux funérailles avec sa conjointe Johanne.