Les entreprises déroulent le tapis rouge aux travailleurs

Les entreprises qui participaient au premier Rallye de l’emploi de Princeville, samedi, avaient déroulé le tapis rouge pour accueillir les travailleurs.

Commonwealth Plywood, qui est spécialisée dans le placage de bois, a recruté samedi matin un nouveau journalier. «Il va être là lundi!», s’exclame Rosalie Longpré, directrice des ressources humaines.

L’entreprise de Princeville expérimente actuellement un nouveau procédé, avec du pin, pour la fabrication de planches à roulettes, et si les tests sont concluants, elle devra fournir le marché du Mexique. «Il y a beaucoup de demandes», indique le directeur de production, Serge Caron.

Le placage de bois pour produire des planches à neige et les dossiers de chaises, comme ceux des restaurants McDonald’s, constitue également un très bon marché.

C’est pour cette raison que l’employeur embauchera dix travailleurs supplémentaires pour le quart de travail de jour et créera un quart de travail de soir, qui exigera une trentaine d’employés de plus. Pour attirer les candidatures, Commonwealth Plywood a bonifié les salaires de 2 $ de l’heure. L’usine ferme à midi, le vendredi, pour permettre aux employés d’avoir de longues fins de semaine. «On se met au goût du jour. Il faut charmer les gens», assure Mme Longpré.

L’employeur s’efforce aussi d’entretenir une excellente relation avec le syndicat et mise sur son secteur d’activités qui représente un atout convaincant. «Le bois, c’est une belle industrie. L’érable, ça sent bon», ajoute M. Caron. Une représentante du syndicat, Linda Genest, faisait visiter l’usine aux travailleurs, samedi. Elle faisait valoir que le travail n’est pas salissant et n’exige pas une grande force physique, si bien que 75% du personnel est composé de femmes.

Des bijoux méconnus

D’autres entreprises participaient au Rallye pour être davantage connues. Comme elles font affaire uniquement avec leurs clients, sans devoir transiger avec le grand public, elles ne voyaient pas la nécessité d’investir dans le marketing. Aujourd’hui, elles constatent que leur manque de notoriété nuit à leur recrutement de personnel.

C’est le cas de Vetoquinol, de Princeville, qui se considère pourtant comme un très bon employeur. Ce chef de file en santé animale, qui écoule ses produits auprès des éleveurs et cliniques vétérinaires, connaît une belle croissance… plutôt incognito.

«On est un secret, un bijou méconnu», commente le directeur Éric Bernard, qui siège au conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs-Érable pour mieux rayonner dans la communauté.

Plus de 100 employés travaillent dans les laboratoires, la production et l’administration. Contrairement aux industries traditionnelles, la cadence de production est faible dans cette entreprise pharmaceutique, où la précision compte plus que le volume. Toutes les matières premières sont testées ainsi que les produits finis. «On est plus rigoureux que l’industrie alimentaire», explique M. Bernard.

Le bon temps

Selon Sébastien Gingras, responsable des communications à la Ville de Princeville, une trentaine de travailleurs s’étaient inscrits à l’avance au Rallye de l’emploi. Brigitte Roberge, chargée du personnel chez Metodex, a reçu en plus plusieurs «candidats-surprises», qui l’ont encouragée.

L’entreprise de la rue Saint-Jacques recherche notamment un chargé de projets qui travaillera à Princeville et les chantiers de Montréal. «On a rencontré un prospect intéressant ce matin», rapporte-t-elle.

À l’instar des autres employeurs, Metodex trouvait que ce Rallye organisé pour la première fois par Développement économique Princeville tombait à point. «Il restera à faire un bilan complet, mais ça semble très bien pour une première édition», spécifie M. Gingras.