La Fondation Les amis d’Elliot ajoute un programme à son offre

La Fondation Les amis d’Elliot en fait toujours plus pour les familles, à la mesure de la largesse de ses donateurs. Cette fois, on a développé un programme d’aide pour l’achat de véhicule à adapter.

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) paie pour adapter le véhicule des personnes vivant avec un handicap. Toutefois, pour l’acquisition de la fourgonnette elle-même, qui doit cumuler moins de cinq ans depuis sa fabrication pour être modifiée aux frais de la SAAQ, il existe un vide quant à l’appui pécuniaire.

La Fondation Les amis d’Elliot, soutenue en totalité par des bénévoles, fêtera ses 16 ans cette année. Au départ, on désirait donner plus de ressources aux organismes. Après une décennie de dons, l’équipe a commencé à répondre à des demandes individuelles, notamment en offrant du répit aux familles en moins de 24 heures, du soutien à domicile et en complétant certains financements gouvernementaux pour l’adaptation des résidences. En fait, on comble les besoins là où il y a des trous de services.

Vincent Leblond, administrateur de la Fondation, a travaillé sur ce dossier d’aide pour l’achat d’un véhicule, car la demande s’avère croissante. Des enfants lourdement handicapés et qui se déplacent avec une chaise grandissent. Les parents en viennent un jour à éprouver des difficultés à les soulever pour les installer dans leur siège. Tout comme pour toucher le financement de la SAAQ, il faudra déposer la recommandation d’un ergothérapeute pour obtenir une somme pouvant atteindre 15 000 $, selon le revenu familial, qui doit être inférieur à 70 000 $.

Pourquoi ce besoin semble-t-il aujourd’hui criant? «La Fondation du Choix du Président a retiré cet apport-là aux familles. Nous, à la Fondation Les amis d’Elliot, on a pris le relai pour aider les familles de la région. On voit que c’est un besoin et un équipement pour elles», explique M. Leblond.

Jérôme Tardif sait ce que constitue comme fardeau l’achat d’une fourgonnette, pour avoir vécu lui-même l’expérience avec ses fils Elliott et Samy. «Puis il y a une complexité au plan de l’entretien de ces véhicules, par exemple, qui ne se fait pas à Victoriaville. Mais il y a une question de faciliter la vie. Si les donateurs de la Fondation peuvent faire une différence avec des véhicules, on va le faire», soutient-il.

«Pour une famille, un véhicule comme ça représente une qualité de vie, pour se déplacer, mais aussi pour se rendre à des rendez-vous à Montréal ou à Sherbrooke», note M. Leblond. Jérôme Tardif souligne que l’organisme octroie de nombreux dons directement à des familles, entre autres, pour l’achat d’un vélo adapté ou pour une chaise conçue pour jouer au basketball. Une série de petits gestes peu connus du grand public. Or, on souhaite parler du nouveau programme afin que ceux qui en ont besoin découvrent son existence.

Bilan

Au cours de la dernière année, trois nouveaux administrateurs ont fait leur apparition à la table du conseil d’administration de la Fondation : Vincent Leblond, avocat chez Boudreau & associés, Philippe André Champoux, de la Pharmacie Jean Coutu, et Josée Simoneau, retraitée du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).

Le livre Les caresses pour l’âme, coécrit par Marie-Eden Gouin et sa mère, Geneviève Laliberté, a permis à la Fondation d’engranger quelque 10 000 $. Une autre initiative de Mme Laliberté, à l’Halloween, 300 enfants feront leur collecte de bonbons en arborant des banques destinées à amasser des sous pour Les amis d’Elliot. Enfin, le souper gastronomique annuel de l’organisme se déroulera le 9 novembre. À cette occasion, l’équipe dévoilera les sommes reçues cette année, les actions menées par différents acteurs pour y parvenir, de même que toutes ses réalisations.