Victo et ses oies enregistre un record de visiteurs

Entre 15 000 et 20 000 visiteurs sont venues admirer, en fin de semaine, les œuvres et entendre les conférences sur les oiseaux présentées lors de l’événement Victo et ses oies.

«C’est un grand succès cette année», évalue l’organisatrice Hélène Charland, qui a créé il y a neuf ans ce rendez-vous prisé à la fois par les amateurs d’art et d’ornithologie. Selon elle, le beau temps a amené les visiteurs à se présenter en si grand nombre, samedi et dimanche, sous le chapiteau érigé au réservoir Beaudet pour accueillir les artistes qui viennent de partout au Québec, qu’ils soient sculpteurs, peintres, photographes, dessinateurs, etc.

Mme Charland présentait ses toiles à son kiosque. Il y a 13 ans, cette aquarelliste vivait un tournant dans son existence et s’est posé une question qui a changé sa vie. «Je me suis demandé ce que je pourrais peindre qui pouvait m’amener loin. Je suis sortie dehors et j’ai vu une envolée d’outardes. Pour moi, c’était la liberté. J’ai sorti ma caméra, j’ai pris plusieurs photos et je me suis mise à peindre des outardes», raconte cette artiste qui ne compte plus les symposiums auxquels elle a participé depuis. Cette dame a même exposé en France et en Belgique.

«Ça m’a amené partout. Ça m’a permis de voyager. Je gagne ma vie avec mon travail», dit cette femme reconnaissante.

Victo et ses oies lui permet d’entretenir de bons contacts avec ses pairs. Cette année, elle a fait de nouvelles découvertes, dont celle de Pierre St-Martin. Cet artiste-peintre de Saint-Adèle a décidé de faire exception et de présenter à Victoriaville ses créations, où il use de son talent et de ses 30 ans d’expérience pour mettre les oiseaux à l’honneur. «C’est super l’fun! Les gens sont très intéressés», constate ce retraité de l’édition, qui n’a pas regretté sa décision.

Chacune de ses oeuvres est le fruit d’environ 500 heures de travail, qui lui donnent carrément l’impression d’entrer dans la peau des oiseaux.

«Je préfère les canards et les oiseaux de rapace. Ceux-ci ont tellement de types de plume. Ça devient un plaisir fou à illustrer les motifs et reliefs!», lance cet artiste acharné.

Comme ses œuvres sont produites au crayon et au pinceau, M. St-Pierre a mis des années à expérimenter les types de cartons et de papiers pour que le plomb du crayon reste fixé et donne le résultat escompté.

Conférences

Guy Huot coordonnait les conférences sur les oiseaux présentées durant la fin de semaine. Ce spécialiste était fier de dire qu’une 269e espèce venait d’être identifiée en septembre dernier au réservoir Beaudet, soit la sterne de Forster. «C’est une espèce rare», commente l’homme qui offre des cours et des excursions dans la région pour faire découvrir les oiseaux, de mars à juin.

Selon M. Huot, la conférence sur l’oie des neiges reste la plus populaire. Samedi, vers midi, il croit en avoir vu 25 000 au réservoir Beaudet. Victoriaville accueille environ 200 000 de ces oiseaux chaque automne, alors que Baie-du-Febvre en reçoit quelque 500 000, au printemps.

2020

Mme Charland promet que ce rendez-vous populaire auprès des amoureux des oiseaux reviendra l’an prochain. «On travaille fort! Pour le 10e anniversaire, on aimerait que l’événement se déroule sur deux fins de semaine. On prépare plein de surprises!», avance la passionnée.

Les organisateurs peuvent voir grand, car l’ornithologie suscite beaucoup d’intérêt chez les baby-boomers au Québec. M. Huot rapporte qu’environ deux millions de personnes à travers la province affectionnent les oiseaux, que ce soit en tentant d’en attirer chez eux ou en allant les observer dans la nature.