L’environnement, un sujet qui rallie

À quelques jours du scrutin, Laura Horth-Lepage juge avoir mené une campagne enrichissante qui aura permis aux citoyens de mieux connaître le Parti vert et, ultimement, de voter pour lui dans le comté de Richmond-Arthabaska.

Poussée par ses convictions à se porter candidate pour le Parti vert, la jeune chargée de projet environnement et en santé et sécurité au travail juge que cette première expérience dans l’arène politique a été très instructive, notamment grâce à la diversité des activités auxquelles elle a participé. Laura Horth-Lepage indique que l’accueil des électeurs s’est avéré plus positif qu’elle l’avait imaginé. «Les gens qu’on rencontre sont intéressés et ils posent des questions. J’ai beaucoup aimé cet aspect de la politique.» Les différentes prises de parole sont devenues des occasions de constater l’intérêt populaire pour l’environnement.

Pour Mme Horth-Lepage, la campagne signifiait aussi de participer à son premier débat. «J’ai trouvé les autres candidats très courtois. Une semaine avant, je me suis assise à mon bureau et j’ai ratissé toutes les questions qui pourraient m’être adressées. Je me suis bien préparée. C’était l’événement qui représentait le plus d’inconnus pour moi puisqu’il nous mettait face à nos rivaux, sans connaître les questions au préalable», observe-t-elle. La candidate estime s’en être bien sortie et a apprécié de pouvoir échanger avec les étudiants à l’issue de l’exercice.

A-t-on assez discuté des liens entre l’environnement et l’économie? Selon elle, ces thèmes ont plus souvent été traités séparément. «Sauf peut-être en agriculture, lorsque, au débat, j’ai abordé la transition vers des méthodes plus durables, entre autres, grâce à l’expertise que l’on a ici, au Cégep, en agriculture biologique. J’ai pu en parler un peu, qu’avec le Parti vert, on allait soutenir une transition économique, protéger la gestion de l’offre et rapatrier une partie de l’importation agraire, pour donner davantage de travail à nos agriculteurs», expose Mme Horth-Lepage. Mais, de fait, elle constate que ces deux questions ne semblent pas d’emblée liées pour plusieurs.

Réception positive

La place de l’environnement grandit dans les préoccupations des électeurs. La candidate l’a bien senti, régionalement et à l’échelle du pays. Or, elle se désole que les réponses apportées par les différents chefs se ressemblent toutes. «A-t-on vraiment parlé d’environnement? On a beaucoup parlé des cibles de l’accord de Paris, qui sont celles des politiciens. Mais ce dont on a moins parlé, ce sont des cibles que le  Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous dit d’atteindre, des cibles déterminées par les scientifiques», souligne-t-elle.

La performance de sa chef, Elizabeth May, l’a impressionnée, soutient-elle. «On sent qu’elle est là pour passer le message dont elle veut parler. Elle l’a déjà déclarée en entrevue, elle ne ferait pas de politique si ce n’était pas pour l’environnement et la crise climatique. Je trouve que c’est ce qui ressort en débat», exprime-t-elle. Comme candidate, Laura Horth-Lepage raconte que les liens avec la chef suscitent l’engagement des troupes.  Enfin, elle se réjouit qu’aujourd’hui, tous conviennent qu’il faut agir en matière d’environnement. Même ceux qui lui avouaient voter pour un autre parti se montraient très réceptifs à son message.