La nouvelle «passion» de Marc Patry

Il en est à ses premières armes, mais le candidat libéral dans Richmond-Arthabaska, Marc Patry, savoure cette toute première expérience politique.

«Vous ne savez pas à quel point j’ai du plaisir à parler, à communiquer avec les gens. J’ai un plaisir fou. Je ne pensais pas que c’était pour m’allumer autant. C’en est presque devenu une passion», commente-t-il en entrevue téléphonique pour dresser un bilan de campagne.

Le candidat libéral, entré en campagne à la toute dernière minute, a travaillé d’arrache-pied, la première semaine, pour construire son équipe et se mettre en branle. «Malgré cela, je trouve extraordinaire la réception des gens. Et depuis que les pancartes sont installées, les choses ont changé de façon incroyable. Partout où je vais, les gens me reconnaissent, m’approchent et me parlent, note-t-il. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est d’entendre les gens dire : enfin, il y a un candidat libéral. On commençait à être inquiet. Je l’ai entendu des centaines de fois.»

Malgré le temps très court, le candidat libéral a pu parcourir toute la vaste circonscription pour y rencontrer, lors de rassemblements et d’activités, des citoyens de presque toutes les communautés. «Je suis très heureux du travail qu’on a pu faire en aussi peu de temps. Ce qui me fait vraiment plaisir, c’est de constater à quel point les gens sont positifs et réceptifs. Je suis extrêmement confiant», confie-t-il.

On lui a, à maintes reprises, demandé d’où il venait, mais ce n’est plus le cas. «Les gens comprennent maintenant que je viens de la région, que j’y ai grandi et que tous mes ancrages sont ici», souligne-t-il.

Marc Patry a accepté avec «sourire et sans étonnement» les nombreux commentaires de citoyens lui signifiant qu’il avait un adversaire de taille, qu’Alain Rayes a fait un excellent travail et de belles choses pour le comté. «Je l’ai rencontré à quelques reprises. C’est un homme charmant et extrêmement sympathique», dit-il de «l’ennemi».

De ses rencontres avec les gens, les échanges ont été très diversifiés, selon leur profil. Les jeunes, par exemple, ont une préoccupation environnementale. «Pour moi, c’est une mission de vie, confie-t-il. Nul doute que l’humain est à l’origine des changements climatiques. J’en suis préoccupé. Mais je suis fier du bilan libéral et convaincu que, s’il est réélu, on continuera et ce sera encore plus évident ce qu’on va faire.»

Évoquant le pipeline, en homme d’affaires qu’il est, Marc Patry sait bien que les choses se font par étape. «On ne peut tout changer du jour au lendemain et on aura encore besoin de pétrole pour un bout de temps, fait-il valoir. Je suis conscient que ce n’est peut-être pas la solution de tout transporter par rails. Je pense qu’en général, les gens comprennent la situation, mais c’est clair, ils veulent qu’on accélère.»

La campagne électorale lui a aussi permis de constater la crainte de citoyens à l’égard des déficits. Le candidat libéral veut se faire rassurant en expliquant que, selon la majorité des économistes, une dette annuelle sous le 1% du produit intérieur brut (PIB) figure parmi les meilleures performances de tous les pays développés. «Et la dette globale se trouve sous les 30%. On a une performance aussi bonne que les Allemands considérés comme très économes», précise celui qui se qualifie d’homme d’affaires très progressiste de centre gauche.

Il convient, selon lui, pour changer des choses, pour restructurer, de sortir de la liquidité normale et d’emprunter. «Au Parti libéral, on investit dans le monde. On essaie d’utiliser notre excellente position financière pour réaligner le gouvernement vers la classe moyenne, vers les familles, les aînés. Il y a des changements que nous devons faire et nous sommes en train de les opérer», fait-il savoir.

Par ses rencontres avec les gens, Marc Patry a reçu des commentaires provenant de toutes les couleurs politiques. «À ma grande surprise, la position du gouvernement Trudeau est relativement bien acceptée. Je pense qu’il y a beaucoup d’espoir. Et j’en ai», indique celui à qui on avait adressé des mises en garde à l’effet qu’il devait s’attendre à une campagne difficile. «Pourtant, ce n’est pas ce que je sens sur le terrain, mais pas du tout. Je suis extrêmement satisfait. Je sens que le parti est en bonne position», croit-il.

Quant à sa plus grande fierté, c’est de constater que, partout où il se rend, Marc Patry «connecte» avec des gens. «Mon plus grand plaisir, c’est de me reconnecter à la région de mon enfance, de voir qu’il y a autant de gens qui se souviennent de nous et de constater le grand nombre de personnes que je connais partout, peu importe la région. Je réalise que, si le travail m’a éloigné pendant une quinzaine d’années, c’est comme si je n’avais jamais été absent», conclut-il.