«Les conservateurs menacent le droit à l’avortement», selon QS Arthabaska

À quelques jours des élections fédérales, Québec solidaire Arthabaska effectue une autre charge contre le Parti conservateur et son lieutenant Alain Rayes qui est cette fois accusé d’hypocrisie quant à son discours sur le droit à l’avortement.

Le comité de coordination solidaire rappelle qu’en mai dernier, lorsque le Bloc québécois a déposé une motion pour réaffirmer le droit des femmes à disposer de leur corps, le Parti conservateur s’est démasqué en étant la seule formation politique à ne pas l’acclamer. Les rangs du parti sont d’ailleurs depuis longtemps investis par des militants et des militantes contre le droit des femmes à se faire avorter.

Hypocrise et langue de bois au Parti conservateur

L’association locale du parti de Manon Massé et de Gabriel Nadeau-Dubois soutient que la position des conservateurs est hypocrite et que l’enjeu est dans les détails qui ne sont jamais abordés par les candidatures de la formation politique de droite. Selon eux et elles, la langue de bois qui caractérise la stratégie de communication de députés comme Alain Rayes qui sont incapables de répondre par oui ou par non et qui font de grands détours où ils finissent toujours par attaquer les autres partis pour éviter de dire les choses simplement est l’indicateur que quelque chose cloche.

S’il a été promis par le parti de ne pas réanimer le débat en tant que gouvernement, c’est une tout autre chose pour la députation. QS Arthabaska explique que la position actuelle du parti d’Andrew Scheer (qui est lui-même militant contre le droit à l’avortement) est que si un député ou une députée dépose un projet de loi privé visant à remettre en question ce droit, le Parti conservateur laissera sa députation voter pour ou contre celui-ci. Bien sûr, la députation membre du gouvernement ne prendrait pas position contre le droit à l’avortement, mais elle reste numériquement marginale par rapport à l’ensemble des élus et des élues.

Un appel à défaire les candidatures du Parti conservateur

L’association locale de Québec solidaire réitère qu’elle n’appuie aucune formation politique fédérale et qu’elle ne donne aucun soutien ni au NPD, ni aux Verts, ni au Bloc, ni au PLC. Elle fait toutefois remarquer qu’à la suite de la motion déposée par le Bloc pour réaffirmer le droit des femmes à disposer de leur corps, seuls les conservateurs et le parti de Maxime Bernier ont eu une réaction ambiguë vis-à-vis ce principe.

Certaines militantes locales du parti de Manon Massé se demandent d’ailleurs si les députés tiennent le même discours de langue de bois avec les femmes qui les entourent ou s’ils sont capables de répondre par oui ou non à une question simple, mais fondamentale. QS Arthabaska conclut en rappelant l’importance du droit à l’avortement et de la cause féministe et appelle à défaire les candidatures qui mettent en péril les acquis des femmes.

Québec solidaire Arthabaska