La plume d’environ 30 auteurs à l’honneur au Salon littéraire québécois

Une trentaine d’auteurs, dont plusieurs de la région, étaient réunis à Victoriaville, samedi, pour présenter leurs bouquins au Salon littéraire québécois.

Nicole Gauthier, de Victoriaville, lancera le mois prochain le troisième tome de la série «Perversion» avec un suspense qui s’intitulera «La rédemption». (Photo www.lanouvelle.net)

Ce rassemblement, qui se tenait pour la deuxième fois à Victoriaville, est à contre-courant des autres événements. «Les grands salons invitent seulement les personnalités connues, les vedettes. Ce n’est pas le but ici. On réunit des écrivains qui publient à compte d’auteur ou qui s’autopublient. On veut leur donner une vitrine qu’ils n’ont pas autrement», laisse tomber le président du Salon littéraire québécois, Steven Laperrière.

Cette année, le Complexe Sacré-Cœur accueillait des auteurs de styles très diversifiés. «On fait une sélection pour avoir des livres de qualité», spécifie Sonia Nolet, alias Delfiane, qui a publié à ce jour 12 ouvrages. Cette auteure, originaire de la région de Victoriaville, a signé autant des contes pour enfants que des romans historiques ou fantastiques et même récemment un thriller psychologique.

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Le président du Salon littéraire québécois, Steven Laperrière, a publié deux livres, soit «Martha» et «La ville handicapée». Photo www.lanouvelle.net

La Victoriavilloise Caroline Sarazin présentait à ce salon son premier livre «Tout pour moi» qu’elle qualifie de conte de fées pour «toutoune». Cette femme de 49 ans raconte l’histoire d’un super acteur qui choisit une femme ronde, comme conjointe, ce qui fait beaucoup réagir.

«J’ai choisi ce sujet pour ouvrir l’esprit. Peu importe la forme qu’on a, on a tous le droit d’avoir notre place», plaide celle qui est surprise de l’intérêt que suscite son bouquin. Mme Sarazin avait imprimé 100 copies de sa comédie romantique à la fin de juin 2019 et il ne lui reste qu’une quinzaine d’exemplaires. À la demande générale, elle publiera même une suite.

Nicole Gauthier, de Victoriaville, écrit depuis qu’elle a 22 ans et faisait partie des visages locaux plus connus de l’événement. Cette mère de deux enfants s’est fait approcher par une maison d’édition, vers 2015, pour qu’elle publie ses «montées de lait», sous forme d’histoires courtes et drôles, portant sur des thèmes variés, comme les serviettes sanitaires, la musique de Noël ou les cartes fidélité. L’encre a coulé depuis, car cette femme, aujourd’hui âgée de 40 ans, lancera le mois prochain le troisième tome de la série «Perversion» avec un suspense qui s’intitulera «La rédemption».

Quant à elle, l’écrivaine Sandra Vaillancourt profitait du salon pour lancer, à 14 h, son troisième tome «Déchirures», de sa série «Les versions de Jade».

Sensibiliser

Le président du Salon profite de l’écriture pour raconter la réalité des gens à mobilité réduite et sensibiliser la population. Celui qui est engagé au sein de l’organisme RAPLIQ, qui vise à éliminer toute discrimination envers les personnes en situation de handicap, vient de publier son dernier livre, «Martha», qui décrit l’arrivée d’une réfugiée rwandaise et handicapée. Cette mère monoparentale, qui s’installe au Québec avec ses trois enfants, apprend à foncer, tête baissée. M. Laperrière est aussi l’auteur du bouquin «La ville handicapée», paru en 2016, aux éditions La Roupille, une maison à compte d’auteur. «Il y en a de plus en plus, car les grandes maisons d’édition donnent peu de place aux auteurs peu connus», souligne-t-il.