Xavier Filion en mode adaptation

Échangé par les Saguenéens de Chicoutimi aux Remparts de Québec lors de la dernière date limite des transactions, Xavier Filion a connu un début de saison mouvementé.

Faisant le saut du midget AAA au junior majeur, le Plessisvillois a donc dû s’adapter à un tout nouveau milieu en plus de prendre le pouls d’un calibre de jeu plus relevé. «Ça a été difficile de m’adapter avec les Remparts pour être honnête. Arriver dans une nouvelle équipe est souvent ardu, mais maintenant, plus ça avance, mieux ça va», a souligné l’attaquant de 17 ans.

Filion a disputé chacune des sept premières parties des Remparts cette saison. Il a principalement été utilisé sur le quatrième trio. «Je suis satisfait de mon utilisation. À 17 ans, je ne m’attendais pas à avoir un gros rôle. Je suis donc satisfait d’être dans l’alignement et de sauter sur la patinoire tout simplement. Ça ne me dérange pas d’être employé comme ça. […] J’amène de la vitesse. J’ai une bonne vision du jeu et je me comporte bien défensivement.»

Pas surpris d’avoir changé d’adresse

Choix de 5e tour des Saguenéens lors du repêchage 2018 de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Filion n’a pas été vraiment surpris lorsqu’il a appris qu’il faisait ses valises pour Québec. «Honnêtement, je m’attendais un petit peu à ça. Ça a été compliqué vers la fin du camp d’entraînement des Saguenéens. Ils m’avaient en quelque sorte retranché, mais ils ne savaient pas vraiment s’ils voulaient me garder avec eux. Chicoutimi a finalement pris la décision de m’échanger. Avec mon agent, il y a eu beaucoup de discussions.»

Le hasard faisant parfois bien les choses, Filion a été échangé à Québec le même jour que son bon ami Tommy Luneau, lui qui appartenait aux Tigres de Victoriaville auparavant. «C’était très plaisant de savoir qu’il se dirigeait lui aussi à Québec. Tommy est vraiment un bon gars. J’étais heureux de le voir. C’est un bon joueur de hockey également.»

Une aura particulière autour de Patrick Roy

Quand on parle des Remparts, le nom de Patrick Roy fait immédiatement surface. De retour derrière le banc des Diables rouges depuis l’an dernier, Roy amène une énergie particulière à cette équipe. Même si ses joueurs le côtoient, cela n’empêche pas les jeunes hockeyeurs d’être impressionnés par l’aura du légendaire gardien de but. «C’est quelque chose de très spécial de travailler avec lui. C’est un grand gardien de but, l’un des meilleurs de l’histoire. C’est également l’un des très bons entraîneurs au niveau junior majeur», a fait valoir le produit des Estacades de Trois-Rivières.

Filion considère d’ailleurs que l’intensité de Roy est l’aspect qui le décrit le mieux. Il souhaite constamment se rapprocher de la perfection. Cette quête sourit d’ailleurs aux Remparts, eux qui, malgré leur très jeune équipe, présentent une fiche surprenante depuis le début de la campagne. «Nous sommes un petit peu surpris par nos résultats, car nous avons une équipe assez jeune. Nous bataillons à chaque match cependant. C’est donc un peu surprenant d’un certain point de vue, mais pas tant que ça non plus, car nous jouons très bien en ce moment. Ce qui fait notre force, c’est notre vitesse.»

Fier de représenter Plessisville

Pour la petite ville de Plessisville, qui compte un peu moins de 7000 habitants, le fait de voir deux de ses jeunes concitoyens évoluer dans la LHJMQ, soit Xavier Filion et Mavrik Bourque, représente évidemment une grande source de fierté. Filion se montre d’ailleurs très heureux de pouvoir représenter sa ville natale. «C’est un honneur de pouvoir représenter Plessisville. C’est une petite ville, donc de voir deux gars de la place dans la LHJMQ est quelque chose de spécial.»

Par ailleurs, les deux représentants de L’Érable croiseront le fer pour la première fois dans la LHJMQ, lundi (14 octobre), alors que les Remparts rendront visite aux Cataractes de Shawinigan. «Ça va être particulier de jouer l’un contre l’autre. Nous avons joué pratiquement tout notre hockey mineur ensemble. Mavrik Bourque est vraiment un bon joueur. J’ai hâte de jouer cette rencontre.»