Gleason en pleine ascension

Les skieurs et planchistes bénéficieront dès l’ouverture du mont Gleason d’une nouvelle remontée quadruple, d’une valeur de 3,6 M $, le plus gros investissement consenti en 50 ans. Et ce n’est qu’une des plus-values dont profiteront les usagers lors de la saison à venir.

Il ne manque plus que la neige et quelques travaux pour amorcer la saison de glisse.  L’an passé, l’équipe du mont Gleason avait annoncé quatre projets majeurs à réaliser avant 2021.  Mylène Laroche, présidente du conseil d’administration, en a dressé le bilan en conférence de presse. Le lien vers la Salle Desjardins, un «secret bien gardé» du chalet, a été complété en début d’année. La nouvelle remontée quadruple sera fonctionnelle pour l’ouverture, prévue à la fin du mois de novembre. La bonification du système d’enneigement et l’agrandissement du local de location d’équipements ont quant à eux été remis d’un an. «On a connu un bel hiver, l’année dernière, et un achalandage important. Nous avons des données supplémentaires et nous désirons voir comment ça va aller avec la nouvelle remontée quadruple», a expliqué Mme Laroche. L’objectif du report consiste donc à livrer des projets avec une efficience optimale.

Pour mettre en oeuvre ses nombreux projets totalisant 4,9 M $ d’ici décembre 2020, le mont Gleason a bénéficié du support de Laurent Lemaire, «qui attend toujours des subventions du provincial et du fédéral pour venir appuyer son apport à Gleason», a signifié la présidente. Le ministère du Tourisme, par le Programme de soutien aux stratégies de développement touristique (PSSDT), a participé pour 1,6 M $ jusqu’à présent.

Lien piétonnier

Un nouveau lien permet aux cyclistes, piétons et coureurs de se rendre à la montagne de façon plus sécuritaire, notamment à la faveur de la belle saison. «Un comité de bénévoles s’est formé, puisque c’était très dangereux pour les coureurs et cyclistes de partir de la montagne et se rendre au village. Une bretelle d’accès relie désormais la piste cyclable à Gleason, pour un demi-kilomètre», a indiqué Mylène Laroche. Elle a remercié le propriétaire de la terre, Normand Noël, pour avoir permis ce tracé additionnel. On espère, avec cette sécurité accrue, stimuler le transport actif chez les visiteurs, notamment pour Gleason en couleurs.

Bornes

La refonte du site Web www.montgleason.ca permettra l’achat de billets journaliers en ligne. Une borne permettra d’éviter des files d’attente.

«Depuis quelques années, nous vendons des abonnements de saison en ligne et ça connait un succès croissant. Cette année, on va pouvoir acheter les billets de ski journalier de la maison. En arrivant à la station, avec le téléphone cellulaire, les gens n’auront qu’à se rendre à la borne d’impression pour scanner leur appareil», a expliqué Nadia Pépin, directrice générale de Gleason. Ces projets numériques ont été financés par le gouvernement du Québec ainsi que par Tourisme Centre-du-Québec.

Quatre bornes permettront maintenant aux propriétaires de véhicules électriques de les recharger à la station. «Elles nous ont été offertes par Cascades et Boralex», a annoncé Mme Pépin.

Métamorphose

Avec l’ajout d’une remontée, le domaine skiable a subi des transformations, notamment une augmentation de 8% de sa superficie. Les T-Bars, démantelés cet été, ont laissé une place suffisante pour une nouvelle piste, nommée la T-Bar. «Ce sera une piste à bosses, à la demande de nos clients», a dévoilé la directrice. La piste Cascades changera aussi de configuration et puisque des arbres ont été coupés dans le boisé situé entre les deux pistes afin que la remontée y passe, le ski y sera également permis. De ce 8% d’accroissement du domaine skiable, une part de 3,5% se verra éclairée.

L’aménagement forestier durable de la montagne, une entreprise de longue haleine, se dirigera cet automne dans le sous-bois La Rochante, embellissant du coup le sentier skiable. Là encore, l’engagement de M. Lemaire de fournir 10 000 $ par année d’ici 2020, totalisant 60 000 $, s’avère apprécié.

Remontée fixe

David Grenier, directeur des opérations et du développement, a détaillé que, pour le projet de remontée, on a cherché pendant quelque temps, mais vainement, une remontée usagée. Le choix d’acquérir du neuf s’est imposé. «On va hausser notre capacité d’embarquement horaire de 40%», a précisé M. Grenier. Avec 2400 skieurs à l’heure, on surpasse largement les 1319 personnes de la remontée Laurent-Lemaire et les 804 passagers par heure de la remontée double. La rapidité d’accéder au sommet s’avère optimisée, alors que la gestion de la remontée gagne en efficacité, puisque la main-d’œuvre demeure la même. Pourquoi ne pas avoir opté pour des télésièges débrayables? «Avec la pince fixe, on diminue le coût d’achat de moitié. Les coûts d’entretien annuel sont moindres. Puis, en fait, il y avait moins de capacité horaire. Les gens montaient plus vite, mais en plus petit nombre», a exposé M. Grenier.

Les travaux, qui ont débuté en avril, culmineront bientôt. Il ne reste que 4 tours à installer, sur un total de 13. «Les tests et la mise en place auront lieu au début du mois de novembre, pour une ouverture prévue pour le 30 novembre. Donc elle sera fonctionnelle pour le premier jour de ski pour la clientèle.» Les nouvelles installations possèderont un tapis d’embarquement. Enfin, la remontée demeure sans nom, en attendant un donateur ou un partenaire significatif, autre que Laurent Lemaire.