Le Camp Beauséjour a triplé son nombre de visiteurs depuis quatre ans

Le Camp Beauséjour a organisé des retrouvailles pour son 60e anniversaire, alors que cette base de plein air de Saints-Martyrs-Canadiens est plus populaire que jamais, accueillant trois fois plus de visiteurs depuis quatre ans.

Les frères du Sacré-Cœur, qui sont propriétaires du Camp Beauséjour, profitent des 60 ans de cette base de plein air exceptionnelle pour préparer un plan qui assurera sa pérennité.

Comme la plupart des religieux de la communauté prennent de l’âge, ceux qui sont encore aptes à s’occuper du camp veulent augmenter les revenus pour pouvoir payer des salaires au personnel qui sera éventuellement appelé à les remplacer.

Pour ce faire, les frères ont fait davantage de promotion et tous les types de camps (familiaux, scolaires, pastoraux, etc.) organisés sur le site ont connu une croissance importante. Le nombre de personnes venues visiter la base de plein air, aux abords du lac Sunday, pour une seule journée a également monté en flèche, si bien que le Camp a accueilli environ 6000 visiteurs, cette année.

Sauvage

Les frères du Sacré-Cœur possèdent 200 pieds de terrain tout le tour du lac Sunday et ils n’ont jamais accepté qu’un chalet n’appartenant pas au camp s’y construise. «On veut le laisser sauvage. C’est presque une réserve naturelle», avance le frère Jasmin Houle.

Le site permet toutes sortes d’activités plein air, douze mois par an, comme la raquette, la glissade, le « fat bike », la pêche, le canot, l’hébertisme, etc.

Des chalets permettent d’accueillir jusqu’à 120 personnes à coucher, chaque soir.

Les camps, qu’ils soient confessionnels ou non, donnent l’occasion de vivre une expérience de « gang » privilégiée, où le cellulaire est souvent mis de côté. Cette année, les jeunes ont demandé que le thème des discussions porte sur les réseaux sociaux, pour parler de leurs bons et mauvais côtés.

«Ils s’aperçoivent que les relations qu’ils entretiennent sont toutes sur le cellulaire (…) Un lieu comme ici permet de découvrir à quel point c’est l’fun d’être tous ensemble avec du vrai monde», rapporte M. Houle.

Des parents disent aussi n’avoir jamais passé une journée de cette qualité avec leurs enfants. Ces commentaires confirment à M. Houle que le camp est important et qu’il permet de partager avec les jeunes et les familles les valeurs de sa communauté.

Pédagogie de la confiance

Les frères du Sacré-Cœur croient en la pédagogie de la confiance, qui puise sa force dans le regard de l’adulte sur le jeune. « Le rôle des animateurs est d’aider la personne à prendre confiance. Ils doivent croire en le jeune et le lui faire sentir », explique le religieux de 53 ans qui a déjà travaillé auprès des jeunes de la rue, à Québec.

Quand l’occasion se présente, les frères en profitent pour parler de Dieu aux jeunes d’aujourd’hui. Ils enseignent comment la foi peut améliorer leur vision de la vie, de leurs relations et leur façon de se percevoir. « Ça permet d’être positif envers la vie, les événements », fait-il valoir.

Alexis Pinard est un ancien élève des frères du Sacré-Cœur qui lui ont enseigné, avant la fermeture du Collège d’Arthabaska, en 1999. L’homme de 35 ans dit être encore inspiré par ces valeurs de vie, comme la confiance et le courage. Aujourd’hui, il donne un coup de main pour assurer la pérennité du camp.

Une nouvelle chapelle est en construction sur le site. Une campagne de financement pour aménager de nouveaux jeux d’hébertisme est en cours.

Alors que les projets d’avenir ne manquent pas, environ 150 personnes sont venues célébrer le 60e anniversaire du camp, les 28 et 29 septembre, et ont notamment pris part à la kermesse et un souper méchoui. « On a laissé la place aux gens pour se parler et se rappeler des souvenirs », communique M. Houle.