Les paroisses ont «AUSSI» besoin de dons

Bientôt, quelque 20 000 foyers recevront une enveloppe de la part de leur paroisse. Cet appel à la générosité leur permettra de poursuivre leurs activités pastorales et participera à l’entretien des édifices patrimoniaux.

Les services délivrés par les paroisses s’avèrent multiples : baptême, mariage, pastorale sociale, centre de catéchèse, bibliothèques, visites aux malades, funérailles, suivi au deuil, etc. Tout cela a un coût. Et que dire du chauffage! Avec la célébration des funérailles qui migrent vers les salons funéraires, les communautés font face à une baisse de revenus croissante. Nommée la «dîme» par plusieurs, la contribution monétaire demeure fondamentale pour le fonctionnement des églises.

L’Unité pastorale de Victoriaville, qui regroupe les paroisses catholiques de Saint-Christophe-d’Arthabaska, de Saint-Paul-Apôtre et de Sainte-Victoire et ses communautés (Notre-Dame-de-l’Assomption, Sainte-Famille, Saint-Gabriel-Lalemant, Saint-Martyrs-Canadiens et Sainte-Victoire), lance sa campagne de Contribution volontaire annuelle (CVA) sous le thème «Je donne AUSSI à ma paroisse». Jocelyne B. St-Cyr, agente de communication pour l’organisation, explique que la générosité de la population se trouve souvent sollicitée, d’où l’emploi du terme «AUSSI», afin que les paroisses ne soient pas oubliées. «Cette contribution est la source principale du financement de nos activités pastorales et de l’entretien du patrimoine religieux», a-t-elle résumé en conférence de presse.

Grosses dépenses

Clément Bernier, président de la paroisse Sainte-Victoire, a indiqué que certaines années deviennent le théâtre de travaux majeurs dans les églises. Une réparation d’un clocher pour 100 000 $, un orgue restauré pour 100 000 $ et encore 50 000 $ pour revamper un toit ; les projets se mettent rapidement à défiler. Pour parvenir à garder les infrastructures en bon état, les paroisses bénéficient de subventions gouvernementales. Or, pour défrayer tout le reste, on compte sur les fidèles.

«On est chanceux, car nos gens sont généreux. Depuis deux ans, les contributions à la CVA et les dons spéciaux se sont maintenus chez nous à plus de 300 000 $. En ajoutant la quête, on va chercher jusqu’à 500 000 $», a-t-il souligné. Pour l’ensemble de l’Unité, on atteint jusqu’à 500 000 $ avec la CVA. Voilà donc l’objectif à atteindre encore cette année.

Des dizaines de bénévoles s’activeront dès le 23 septembre afin de déposer les enveloppes dans les boîtes aux lettres des citoyens. «C’est extraordinaire comme travail. On sauve ainsi beaucoup d’argent», a-t-il noté.

M. Bernier estime que 20% de ces envois reviendront dans les presbytères, chargés d’un don. «Auparavant, c’était 90% de la population qui s’impliquait pour ce patrimoine. Il faut donc trouver d’autres moyens de mobiliser les gens», a-t-il relevé. Il explique que l’organisation d’une loterie a permis, par le passé, d’encaisser quelque 45 000 $, qui ont servi à la réparation du toit de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption. «Il faut innover pour intéresser les gens», a-t-il observé.

Cette année, la modernisation des systèmes de chauffage de trois églises de Victoriaville s’élèvera à plus de 200 000 $. L’économie d’énergie financera cette dépense en cinq ans, évalue-t-on. Du côté de l’église Saint-Christophe, la CVA participe surtout aux services offerts, a précisé Luc-André Verville, président, et représente 55% des revenus. Pour Saint-Paul-Apôtre, la campagne débutera en octobre.