Carmelle Gardner savoure l’or

L’artiste-peintre victoriavilloise, Carmelle Gardner, n’est pas revenue les mains vides de son séjour en France au mois d’août. En effet, on lui a remis la médaille d’or, «nominée première», au Salon international des créateurs du siècle de Vittel.

Il s’agissait de sa 7e participation à un événement artistique dans ce pays d’Europe et elle est toujours impressionnée de l’accueil qu’on lui fait. Avec ses paysages d’automne, elle était, lors de ce salon, la seule Canadienne, invitée par Jacqueline Foujiroud. «J’y suis allée en 2002 pour la première fois et c’est alors que j’ai reçu mon premier prix», se souvient-elle. D’ailleurs, toutes les reconnaissances qu’elle cumule proviennent de la France.

Pour ce salon, elle avait apporté avec elle des diptyques en largeur et, en nouveauté, sur le sens de la hauteur. Des formats qu’elle pouvait transporter dans sa valise. Et elle a même vendu une œuvre lors de l’événement (sur les trois toiles vendues) qui regroupait une cinquantaine de peintres de tous les styles et qui utilisent des médiums variés.

Carmelle a également vendu plusieurs de ses nouvelles cartes qu’elle réalise depuis peu. Celles-ci sont faites à partir de morceaux de photographies prises des œuvres peintes au fil des ans. «J’avais ces photos et je me demandais ce qui leur arriverait quand je ne serai plus là.»

Elle a donc décidé d’en prendre des bouts qu’elle colle sur le carton et poursuit avec de la peinture. Cela donne un tout autre résultat, bien apprécié. «J’ai vendu toutes celles que j’avais avec moi en France», annonce-t-elle.

Autre nouveauté pour Carmelle, elle peint désormais des urnes funéraires. En fait, c’est arrivé par hasard, alors qu’elle a voulu orner la sienne de son art. Au salon funéraire, on a trouvé que c’était une bonne idée et des clients lui ont été référés. «Il me faut rencontrer la personne afin de déterminer un dessin significatif. C’est quelque chose de nouveau pour moi», ajoute-t-elle, bien heureuse de pouvoir utiliser son art dans ce nouveau créneau.

Donc, tous les matins, elle s’en va dans son atelier (une chambre de son appartement) et se met à la création. «Je ne peins pas un tableau tous les jours. Ça peut être une carte ou un autre projet. Mais il faut que je vienne dans ce que j’appelle ma salle de jeux», confie-t-elle. Lorsqu’elle est dans son atelier, le temps s’arrête et elle estime que l’art lui permet de rester jeune et alerte, elle qui a maintenant 72 ans.