Cinquante chandelles pour l’aréna de Warwick

Jean-Charles Perreault avait un rêve : doter Warwick d’un aréna. Pour ce faire, il rallie toute sa communauté autour du projet. Cinquante ans plus tard, la place s’avère toujours aussi rassembleuse.

En 1968, Jean-Charles Perreault s’entoure de plusieurs bénévoles. Ils procèdent à la vente de cartes privilèges, au coût de 100 $, pour financer leur aréna. Les souscripteurs accèdent ainsi à de futures séances de patinage libre. Quelque 500 cartes trouvent preneurs. «Ça a fait une mise de fonds pour démarrer le projet et bâtir l’aréna en 1969», rapporte Pascal Lambert, directeur des opérations de l’aréna Jean-Charles-Perreault.

La première année, le site dispose d’une glace naturelle. «Ils arrosaient la glace avec un baril d’eau de 45 gallons. Ça devait être assez long à geler, car ça prenait la température idéale», observe le directeur. Dès 1970, l’achat d’un compresseur permet l’entretien d’une glace à longueur d’année. «En région, c’était la seule ouverte à l’année. Les gens de l’extérieur venaient ici et la patinoire était utilisée sur une base régulière», note-t-il. L’aréna fait le bonheur des joueurs de hockey et de ballon-balai, entre autres. Des gradins font leur apparition en 1971 et l’on pourvoit à toutes les autres nécessités au cours de cette décennie. En fait, le Centre culturel et communautaire de Warwick, tel qu’on le désigne jusqu’en 2000, ne cessera de subir des améliorations et d’être le théâtre d’événements marquants : galas, encans, Fêtes des Neiges, Festival des fromages, etc.

Parmi les indémodables, M. Lambert cite le tournoi atome, qui s’y déroule depuis 41 ans. «À ce qu’on entend de la part des parents, c’est un des plus beaux tournois. C’est un petit aréna, alors les gens trouvent cela chaleureux.»

Sports et festivals

Pascal Lambert fait son entrée à la direction de l’aréna en 2010. Les loisirs l’intéressent et la gestion du centre constitue un perpétuel défi. De fait, depuis la naissance de l’aréna à Warwick, nombre de municipalités ont construit leurs propres installations. Avec la perte de joueurs de l’extérieur, l’entretien d’une glace à l’année apparait trop onéreux. Il faut trouver de nouvelles façons pour attirer les visiteurs. «On est rendu à 156 locations de salles annuellement», exemplifie le directeur. En période estivale, on accueille désormais six festivals, dont celui des Hommes Forts. Des regroupements de VR peuvent louer l’endroit.

L’organisation a pu diversifier son offre avec l’acquisition du Club Aramis, situé à proximité. Le Complexe West Rock, de son nouveau nom, permet depuis de proposer du tennis et du dek hockey. Équipes de «dards» et réceptions y trouvent également une salle de choix.

Avenir

L’aréna Jean-Charles-Perreault ne manque pas d’amour. Les rénovations majeures de 2012 ont nécessité 720 000 $. Les lieux optimisés favorisent le bon accueil des joueurs. «On essaie d’en offrir plus que le client en demande», observe M. Lambert au sujet des services fournis.

Le retour du hockey senior (Les Cougars) de la Ligue régionale en 2017 connait un franc succès. «Ils ont maintenant six équipes, alors qu’il y en avait quatre l’an passé. En moyenne, l’assistance est de 150 à 200 personnes», évalue Pascal Lambert. Le hockey mineur attire de son côté 125 jeunes joueurs.

L’équipe de l’aréna participe à plusieurs organisations, dont la Fête de la Saint-Jean-Baptiste et le Grand BBQ. «On est toujours là pour offrir du support aux activités et aux fêtes familiales. On est partenaire de tous les événements qui se déroulent à Warwick.»

Tout au cours de ces 50 ans, les heures consenties par les bénévoles et le soutien de la communauté ont constitué les assises de l’aréna. «Nos gens sont très dévoués, car 90% des activités ont lieu les soirs et les week-ends», dit-il. Une soirée devrait s’organiser afin de célébrer l’histoire de l’organisme et remercier ceux qui participent à son succès. «Ce qui m’impressionne, c’est la quantité de personnes qui passent ici et nos entreprises qui nous supportent. Nous avons énormément de partenaires et la communauté semble attachée à son aréna», conclut le directeur.