La relève permet à la ferme Dominal de prendre de l’expansion

La ferme Dominal de Kingsey Falls s’est modernisée en 2015 grâce à des investissements de 2,3 millions $ qui ont permis de bâtir une nouvelle étable et de robotiser les opérations.

Sébastien Roux assume de plus en plus en solo les investissements de la ferme qui lui permettent de faire des gains de productivité, sans main-d’œuvre supplémentaire. (Photo www.lanouvelle.net)

Donald Roux, 66 ans, et son fils Sébastien, 36 ans, sont tous les deux actionnaires à 50% de la ferme Dominal à Kingsey Falls, qui regroupe 200 bêtes. La nouvelle étable, construite il y a quatre ans, compte 120 vaches laitières Holstein pur-sang, dont la traite est assurée par deux robots qui sont fonctionnels 23 h sur 24 h.

Pour accueillir ces nouveaux équipements, qui remplacent la main-d’œuvre si difficile à recruter, il a fallu construire une nouvelle bâtisse de 250 x 90 pieds. L’ancienne étable a alors été transformée pour loger les jeunes animaux.

Pour Sébastien Roux, qui prend la relève de son père, l’automatisation de la ferme signifie une hausse de production de lait qui atteint désormais 100 litres à l’heure. De plus, il n’a plus besoin de se lever à 5 h le matin pour effectuer la traite. Son temps est davantage consacré à la gestion qu’aux tâches physiques. Par exemple, le fourrage est également poussé par un robot, au lieu d’être déplacé à la pelle par un employé.

La ferme Dominal détient un quota de 135 kilos de lait par jour, ce qui la situerait parmi les fermes «moyennes» de la région, évalue l’homme de 36 ans. En plus de la production laitière, la ferme Dominal compte également 400 âcres de culture, où sont cultivés du blé, du soya, du maïs et du foin.

Le grand saut

Sébastien Roux travaillait en maintenance industrielle comme travailleur autonome quand il a décidé de tout abandonner pour s’investir à la ferme familiale, qui lui exigeait autant d’heures que le travail en entreprise. «Je suis tombé maître de mes affaires. J’ai toujours aimé l’agriculture», communique celui qui préfère s’occuper de l’étable.

Sa conjointe, Julie Duval, fait également partie de l’équipe et les trois enfants du couple donnent un coup de main à la ferme, s’ils en ont envie.

Donald Roux est content de pouvoir compter sur l’un de ses quatre enfants pour prendre le flambeau. Âgé de 66 ans, cet homme continue de travailler chaque jour de longues heures dans l’entreprise agricole, même s’il a toujours été engagé dans toutes sortes d’organisations.

Par exemple, il assume la présidence de la section de l’UPA des Bois-Francs et il a contribué à démarrer la coopérative de remplacement agricole qui donne la chance aux agriculteurs de prendre des vacances.

«Je n’ai jamais su m’arrêter. J’aime le social et bâtir autour de moi», lance le cultivateur infatigable.

Donald Roux tenait à participer à la journée portes ouvertes de l’UPA, le dimanche 8 septembre, conscient qu’il s’agissait peut-être de la dernière activité rassembleuse de la ferme qu’il organisait. «J’aime le métier que je fais», dit-il avec passion.