À la ferme Rencie, on concilie agriculture et famille

L’agriculture unit les membres de la famille Dumas, car autant les grands que les petits participent aux tâches de la ferme Rencie, à Inverness.

(Photo www.lanouvelle.net)

En acceptant que son fils Keven devienne actionnaire à 50% de la Ferme Rencie, Renald Dumas permet à une troisième génération de s’occuper de la production laitière, qui compte 50 vaches en lactation. La majorité d’entre elles sont de race suisse brune, appréciée pour son bon tempérament, sa bonne santé et sa longévité.

À cette ferme d’Inverness, la traite des vaches se fait essentiellement manuellement, ce qui permet, selon les propriétaires, un bon contact avec l’animal. Renald Dumas a quitté l’école à 15 ans pour travailler à la ferme après que son paternel ait été victime d’un accident. Aujourd’hui, il est âgé de 62 ans. «La passion est encore là», exprime le producteur laitier, heureux d’avoir de la relève.

Keven, sa conjointe Martine Cloutier et leurs deux enfants, Maude et Léo, âgés respectivement 7 et 6 ans, mettent tous la main à la pâte. Les enfants aiment contribuer aux tâches agricoles. Par exemple, Maude Dumas suit de près les naissances à l’étable et, désormais, elle présente seule les vaches lors des expositions agricoles auxquelles la ferme Rencie participe. De son côté, son frère Léo accompagne parfois ses parents en tracteur.

«C’est beaucoup de travail, mais ça aide à passer du temps en famille», partage Mme Cloutier. En plus de la production de lait, la ferme Rencie entaille quelque 7000 érables et produit du sirop d’érable en vrac.

Portes ouvertes

Le dimanche 8 septembre, la ferme Rencie ouvrait ses portes à la population pour lui permettre de mieux connaître l’agriculture. «Ça me fait plaisir de les recevoir», communique Renald Dumas.

Près de 1200 visiteurs étaient attendus pour l’occasion. Ceux-ci ont pu découvrir les agrandissements qu’a subis la ferme, en 2014 et 2017, pour l’étable de la relève et améliorer le confort des vaches laitières. Une pouponnière pour les vaches a également été ajoutée.

M. Dumas et son fils sont fiers d’être des producteurs laitiers, malgré les incertitudes qui entourent leur métier. «Il faudra beaucoup d’adaptation avec l’arrivée du lait américain et les fameux traités de libre-échange. Et les compensations annoncées ne sont pas si grosses», croit Keven Dumas.

Selon eux, ce type d’activité, orchestrée avec l’UPA, donne l’occasion de valoriser leur profession, où la solidarité est toujours au rendez-vous. Renald Dumas relate que son voisin, sur le chemin Dublin à Inverness, est également producteur laitier et que les échanges de services sont fréquents. «On se dépanne l’un et l’autre», rapporte-t-il.