Les Jardins d’Inverness : une entreprise inspirante!

Située aux abords du pittoresque village d’Inverness, la petite entreprise maraîchère Les Jardins d’Inverness de Virginie Doucet et Timothé Croteau a connu une évolution rapide depuis sa fondation en 2011.

Certifiée biologique, elle cultive aujourd’hui une quarantaine de légumes différents dans le plus grand respect de l’environnement, sans engrais de synthèse ni produits chimiques, et ce, sur une petite surface de moins d’un hectare et sans l’aide de chevaux ou tracteurs. Elle distribue ses paniers bio sur abonnement à plus de 200 familles de Plessisville, Victoriaville, Thetford Mines et Québec chaque semaine du mois de juillet à la mi-octobre.

Les deux propriétaires sont heureux d’avoir réussi à créer une entreprise hautement productive et rentable en plus d’être inspirante pour les agriculteurs de la nouvelle génération qui souhaiteraient emprunter une voie similaire. Plus qu’un simple métier, c’est un mode de vie qu’ils ont choisi. Mais attention, planification et rigueur sont de mise pour obtenir le succès espéré.

Leur entreprise a d’ailleurs retenu l’attention plus tôt cette année en raflant le prix du volet Réussite dans le cadre du Défi OSEntreprendre du Centre-du-Québec. «Ce fut une belle récompense parce que nous avons réussi à séduire le jury non seulement pour nos valeurs entrepreneuriales, mais aussi pour nos valeurs d’entraide et sociales», d’expliquer les parents de trois jeunes filles, de 6 ans, 4 ans et… de quatre semaines!

Faire mieux!

Lui avec son doctorat en chimie physique, elle comme enseignante au collégial, le couple fait l’acquisition il y a huit ans d’une terre de 54 acres dans le 8e et 9e rang d’Inverness dans le but de mettre sur pied son projet de maraîchage biologique.

«Nous avons investi 150 000 $ avec l’aide de subventions au cours des deux premières années pour l’aménagement d’un bâtiment multifonctionnel, d’une serre performante et automatisée et dans l’aménagement de chambres froides notamment. Nous avions alors établi les bases pour les dix années à venir», de mentionner Timothé qui se sert de sa formation et de son expérience acquise dans des fermes lorsqu’il y travaillait l’été pendant ses études pour apporter les améliorations nécessaires pour optimiser les activités de leur entreprise au fil des ans.

«Nous avons démarré avec une soixantaine de clients et dès notre quatrième année d’opération, nous avions atteint notre vitesse de croisière. On nourrissait plus de 200 familles avec un chiffre d’affaires de 120 000 $. Nous avions atteint la limite que nous nous étions fixée», poursuit-il.

«Depuis ce temps, nous voulons faire mieux sur plus petit pour sauver, à la fois, du temps et de l’énergie. Nous réussissons maintenant à obtenir un salaire suffisant pour vivre uniquement de l’agriculture ce qui a permis à Virginie de quitter son travail d’enseignante au collégial l’an dernier. Son emploi a cependant été très sécurisant pour nous afin de pouvoir démarrer notre entreprise», d’indiquer Timothé.

Le travail à la ferme les occupe de six à huit mois par année (35 heures par semaine), ce qui leur laisse amplement de temps pour s’occuper de leurs filles et leur faire l’école à la maison, pour voyager et pour les vacances. «C’est sûr que nous avions pris les bouchées doubles à notre première année d’opération», se souvient très bien Timothé.

À court terme, le couple envisage l’aménagement d’une nouvelle serre pour offrir des plants biologiques à sa clientèle. «Cette deuxième serre va également nous permettre d’améliorer nos revenus dans une période où nous n’en avions pas.»

L’entreprise accueille également trois à quatre employés durant la saison estivale. «Ce qui nous distingue des autres fermes maraîchères, c’est que nos employés ne travaillent que 25 à 35 heures par semaine comparativement à 60 heures ailleurs et vivent dans notre propriété. Ça fait partie de nos valeurs», mentionne Virginie.

À ceux et celles qui veulent se lancer en agriculture, Virginie et Timothé se disent convaincus qu’il est possible de bien en vivre à condition d’y mettre l’effort. Ces derniers partagent d’ailleurs leurs méthodes et leur savoir par des conférences et des formations au Québec et même à l’international.

Pour en savoir plus sur Les Jardins d’Inverness, il est aussi possible de consulter leur site Internet à l’adresse : www.jardinsdinverness.com/.