Malgré un déficit, Rock la Cauze remet 17 000 $

Même si les résultats financiers ne sont pas encore tout à fait complétés, les organisateurs de Rock la Cauze Laquerre Ford ont indiqué que l’événement se terminera sur une «légère perte» estimée entre 15 000 et 20 000 $. Cela n’empêche pas toutefois de remettre, tel que promis, le montant des pourboires récoltés pendant l’événement des 9 et 10 août, à Répit-Jeunesse, soit une somme de 17 040,16 $.

C’est dans les murs de la salle multifonctionnelle de Répit Jeunesse, l’endroit qui bénéficiera justement de la somme remise, que l’annonce a été faite vendredi matin. D’un côté comme de l’autre, on semble heureux de la collaboration pour l’événement musical. «En endossant notre mission, les groupes de musique présents auront eu l’effet d’un porte-voix pour Répit Jeunesse et nous leur en sommes très reconnaissants», a indiqué le président de l’organisme, Patrick Girard.

«Au total, plus de 300 bénévoles ont mis la main à la pâte et les gens de Répit Jeunesse ont été d’un soutien important», apprécie le président de Rock la Cauze, Patrice Marcoux.

Quant à l’événement en tant que tel, les organisateurs estiment à 7500 le nombre de festivaliers qui ont assisté à un ou l’autre des spectacles présentés au cours des deux journées. Et le président a souligné que le partenariat avec Répit Jeunesse avait apporté un plus au festival puisque les travailleurs de rue étaient sur place, faisant de la prévention et même de l’intervention chez des personnes qui semblaient en avoir besoin. «Ç’a été un bonus pour nous et il y aurait lieu de continuer cela», d’ajouter Patrice Marcoux en précisant qu’il y a même eu certaines personnes qui ont acheté leur billet simplement pour encourager la cause. L’an dernier, Rock la Cauze avait remis plus de 12 000 $ à Parents-Ressources des Bois-Francs.

Quant à la perte financière, qualifiée de «légère» par le président (sur un budget d’environ 500 000 $), elle s’explique en partie par la météo. «Vendredi, 1000 personnes qui avaient un passeport pour le week-end ne se sont pas présentées», a fait savoir M. Marcoux, prenant ce nombre comme un bon indicateur de l’achalandage moins important qu’espéré.

La pluie du samedi et les prévisions météorologiques de la semaine précédant l’événement ont également, selon Patrice Marcoux, eu des répercussions sur le nombre de billets vendus. «J’estime que la météo, qui n’était pas de notre côté, nous a privés d’environ 65 000 $.» Mais heureusement, cela n’a pas affecté le don à Répit Jeunesse, «bien mérité», aux dires du président.

La faillite récente de certains grands événements musicaux a aussi affecté les finances puisqu’il a fallu payer à l’avance les groupes qui sont venus, ce qui a nécessité une certaine gymnastique financière. «La perte financière nous enlève un peu de notre «coussin», mais remet en lumière la pertinence de la collaboration de la Ville de Victoriaville», a-t-il mentionné.

Vers la troisième édition

La faible participation à la journée ajoutée du vendredi fait en sorte que l’organisation de Rock la Cauze va remettre en question le style de musique proposé. La deuxième journée va demeurer, mais les organisateurs y présenteront le même style de musique (punk rock), plutôt que d’oser dans d’autres styles comme ils ont fait cette année. «Nous savons que, beau temps mauvais temps, les amateurs de punk rock vont se présenter et acheter leurs billets à l’avance», termine Patrice Marcoux qui s’est dit heureux de l’équipe, où chacun s’approprie de plus en plus les différentes tâches à accomplir.

Et en plus de préparer la prochaine programmation, les organisateurs sont également à la recherche de la troisième cause qu’ils endosseront en 2020.